L'ancien Premier ministre Manuel Valls annonce qu'il quitte le Parti socialiste

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Manuel Valls quitte le PS. Avant que le PS ne le quitte… © AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien candidat à la primaire de la gauche a annoncé qu'il quittait le PS. Il siégera à l'Assemblée comme député apparenté au groupe La République en marche!.

Ancien Premier ministre de François Hollande et candidat malheureux à la primaire de la gauche lors de la dernière présidentielle, Manuel Valls a annoncé mardi au micro de RTL qu'il quittait le Parti socialiste. "Une partie de ma vie politique s'achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte", a déclaré le député de l'Essonne. Jean-Christophe Cambadélis avait déjà annoncé en mai dernier que Manuel Valls était visé par une procédure d'exclusion du PS.

Député apparenté au groupe REM. Manuel Valls siégera à l'Assemblée nationale en tant que député apparenté au groupe La République en marche!, présidé par Richard Ferrand. La nouvelle a été annoncée lors de la réunion du groupe majoritaire mardi matin où l'ancien Premier ministre n'était pas présent. Sans être formellement membre du groupe, un député apparenté bénéficie de ses avantages logistiques (temps de parole, etc). L'ancien maire d'Évry avait un temps envisagé créer un groupe autour de lui.

"Je voterai la confiance au gouvernement." "Je ne siègerai pas dans un groupe où il y aurait des ambiguïtés, où on ne voterait pas la confiance au gouvernement. Moi je voterai la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain", avait précisé Manuel Valls sur RTL, visant le groupe socialiste.

"Tristesse" et "amertume". L'ancien ministre de l'Intérieur (2012-2014) puis locataire de Matignon (2014-2016) a évoqué sa "tristesse" et son "amertume" de voir "ce qu'est devenu" le PS, qui vient de subir une des plus larges déroutes de son histoire à la présidentielle comme aux législatives.

Pas investi par le PS aux législatives. Battu en janvier à la primaire socialiste élargie, Manuel Valls avait soutenu Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle, aux dépens du vainqueur de la primaire Benoît Hamon, ce qui lui avait valu de ne pas être investi par le Parti socialiste pour les élections législatives dans la première circonscription de l'Essonne, où il briguait un nouveau mandat. Ni La République en marche!, ni le PS n'avaient présenté de candidat face à lui, et l'ancien Premier ministre a réussi à s'imposer de justesse (50,3% des voix) face à la candidate de la France insoumise Farida Amrani, qui a toutefois contesté le résultat.