Manif pro-palestinienne de samedi : "les organisateurs seront reçus"

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INTERVIEW E1 - Bernard Cazeneuve a indiqué que "chaque déclaration de manifestation sera examinée au cas par cas".

Alors que la manifestation pro-palestinienne de mercredi a été autorisée, Bernard Cazeneuve s'est exprimé sur celle prévue samedi. Le ministre de l'Intérieur a indiqué sur Europe 1 que "chaque déclaration de manifestation sera examinée au cas par cas". Et d'ajouter : "Les organisateurs seront reçus. Il sera discuté de l'itinéraire, des conditions d'organisation de cette manifestation, comme cela a été le cas mercredi."

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Chaque demande "examinée au cas par cas". Lundi, les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée à Barbès ont appelé à un nouveau rassemblement, prévu samedi 26 juillet. Mais face aux débordements qui ont éclaté lors de la précédente manifestation non-autorisée, les autorités pourraient, encore une fois, interdire ce rassemblement, prévu "à 15 heures sur la place de la République". Alors que la manifestation de mercredi s'est déroulée dans le calme, Bernard Cazeneuve a indiqué que cette nouvelle demande, tout comme les prochaines, "seront examinées au cas par cas".

Ecoutez l'interview intégrale de Bernard Cazeneuve :

Bernard Cazeneuve : "La liberté de manifester...par Europe1fr

De son côté, Manuel Valls n'a pas exclu que la manifestation de samedi soit interdite. "S'il n'y a pas de garanties, si nous craignons ce qui a conduit à l'interdiction de deux manifestations sur les 66 qui ont eu lieu ces derniers jours, alors là aussi le gouvernement prendra ses responsabilités et ce type de manifestation sera interdite", a réagi le Premier ministre sur RTL.

"Il sera discuté de l'itinéraire". Les organisateurs de la manifestation de samedi "seront reçus", a assuré le ministre de l'Intérieur. Et d'ajouter : "Il sera discuté de l'itinéraire, des conditions d'organisation de cette manifestation, comme cela a été le cas mercredi." Sauf que, pour la manifestation de mercredi, les organisateurs n'étaient pas les mêmes. Bernard Cazeneuve a d’ailleurs rappelé leur "responsabilité" dans l’organisation du rassemblement. Ces derniers se sont en effet montrés particulièrement coopératifs avec les autorités, en mobilisant eux-mêmes des équipes pour assurer la sécurité pendant le rassemblement.

Manifestation Barbès Gaza Palestine Israël

© Reuters

"La liberté d'expression est sacrée", mais... Quelques dérapages antisémites, comme des "mort aux Juifs", ont toutefois émaillé le cortège, mercredi. Et Bernard Cazeneuve n'a pu que déplorer "ce mélange des genres", assurant que les auteurs des débordements devaient être "condamnés pour ces propos inacceptables". Le ministre de l'Intérieur a rappelé que "la liberté de manifester est la règle et l'interdiction est l'exception". Et de préciser : "La liberté d'expression est sacrée, sauf si ces manifestations peuvent être l'occasion de déferlement de haine. Nous serons intraitables avec tous ceux qui sont dans la haine antisémite en France".

"Nous avons pris nos responsabilités". De ce fait, le ministre de l'Intérieur ne regrette pas l'interdiction de la manifestation organisée à Barbès samedi. "Si je n'avais pas interdit ces manifestations le week-end dernier, nous aurions eu des casseurs au milieu d'une foule immense, nous aurions eu des affrontements, nous aurions eu des lieux de culte attaqués. Nous avons prévenu des actes antisémites. Il suffisait de lire les messages postés sur les réseaux sociaux pour comprendre qu'il y avait de la haine antisémite parmi ceux qui s'apprêtaient à manifester. Nous avons pris nos responsabilités", estime-t-il.