Manif du 5 mai : Hamon dénonce les "manipulations" du gouvernement

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Le fondateur de Generation assure que la manifestation de samedi se veut uniquement festive, alors que des violences ont perturbé le défilé du 1er mai.

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a dénoncé vendredi les "manipulations" du gouvernement autour de la manifestation pour "faire la fête à Macron", organisée le 5 mai à Paris, qui se veut selon lui festive et non violente.

Il répond aux critiques de Benjamin Griveaux. "Ce qui n'est pas sérieux, c'est la manipulation", a déploré l'ex-candidat socialiste à la présidentielle sur Franceinfo, fustigeant les propos tenus jeudi par Benjamin Griveaux. "Dans le langage populaire, 'faire la fête à quelqu'un' ça peut avoir une double signification : il y a un côté sympathique et festif et puis il y a un côté plus violent 'on va lui faire sa fête'", avait déclaré le porte-parole du gouvernement sur France Inter au sujet de cette manifestation initiée par le député LFI François Ruffin.

"Il y a manipulation de Griveaux, il y a manipulation du gouvernement", a dénoncé l'ancien candidat à la présidentielle. "Les membres de Générations ont participé au comité d'organisation de cette manifestation, on y parle de fête, on y parle de stands, on y parle de pique-nique", a expliqué l'ancien ministre, qui y participera samedi.

"Un mauvais procès". "Personne n'a envie de se retrouver au milieu des gaz lacrymogène et des 'black blocs'", a-t-il assuré, quelques jours après les violences en marge du défilé du 1er mai. "Là honnêtement, c'est un mauvais procès, c'est objectivement assez misérable", a renchéri Benoît Hamon.

"Le drame, c'est quand ces moments qui sont des moments de revendication" et lors desquels "il y a des messages que les citoyens (...) veulent passer au gouvernement (...), s'effacent parce qu'il y a de la violence", a-t-il avancé. Avant de conclure : "Aucun de ceux qui demain iront pique-niquer, défiler, et j'appelle les Français à être nombreux à y aller, n'a envie que cette journée du 5 mai soit salie et souillée par des violences".