Mamère (EELV): "notre alliance est en sursis"

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avec AFP

Le député EELV Noël Mamère a déclaré mercredi que l'alliance des écologistes avec le Parti socialiste et leur participation au gouvernement étaient "effectivement en sursis", dans l'attente de gages du gouvernement sur les questions environnementales. "Notre alliance est effectivement en sursis", a affirmé M. Mamère à la presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale, parlant d'une "crise politique". La question de la participation des écologistes au gouvernement de Jean-Marc Ayrault "n'est pas réglée", car le "fossé" se "creuse entre le Premier ministre, le président de la République et les écologistes", selon lui. "Je ne souhaite pas qu'on parte", a nuancé le député-maire de Bègles (Gironde), tout en jugeant nécessaire de se demander "quel sens politique cela a d'avoir des ministres écologistes au gouvernement, pour quelle politique?".

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Admettant que son camp était "fragilisé" par le limogeage de la ministre socialiste de l'Écologie Delphine Batho et l'annonce de crédits budgétaires amputés de 7% en 2014 pour l'écologie, M. Mamère a rappelé que les écologistes attendent des actes forts du gouvernement à la fois "sur le budget de l'écologie, sur les investissements d'avenir et sur la transition énergétique". Après avoir entendu le Premier ministre Jean-Marc Ayrault assurer aux écologistes, lors des questions d'actualité, que "dès 2014" serait amorcée une réforme de la fiscalité vers "une fiscalité plus écologique", ce député a déclaré à la presse: "Je n'ai pas applaudi parce que ce sont des mots qu'il utilise depuis un an. Je suis comme saint Thomas, j'attends qu'il y ait des actes. Prochaine étape le 9 juillet" avec les annonces sur les investissements d'avenir. La nomination comme remplaçant de Delphine Batho de Philippe Martin, député socialiste du Gers et fin connaisseur des questions d'écologie, n'est pas suffisante, selon le député de Gironde. "Quand j'étais journaliste et quand on changeait de directeur de la rédaction, on changeait de décor mais on faisait toujours le même journal", a-t-il lancé.