MAM : "il n'y a rien de nouveau"

La ministre dit avoir parlé du deuxième voyage en Tunisie, en jet privé, sur les plateaux de télé.
La ministre dit avoir parlé du deuxième voyage en Tunisie, en jet privé, sur les plateaux de télé. © MAXPPP
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avec Nicolas Fauroux , modifié à
La ministre dit avoir parlé du deuxième voyage en Tunisie, en jet privé, sur les plateaux de télé.

"A quel point de ridicule est-ce qu'on arrive ?", s'est interrogée Michèle Alliot-Marie, sur Europe 1, dimanche. La ministre des Affaires étrangères s'étonne de l'ampleur que prennent les révélations faites par le site du Nouvel Observateur samedi : la ministre a bénéficié une seconde fois du jet privé d’Aziz Miled, le 29 décembre dernier pour une excursion dans le sud tunisien.

"Il n'y a rien de nouveau", a indiqué Michèle Alliot-Marie à Europe 1. La ministre assure avoir parlé de ce deuxième voyage en jet privé sur les plateau de Canal + et de France 2. "J'ai tout dit à ce moment-là. J'ai notamment parlé de cette excursion et je l'ai dit sans même qu'on me pose la question", a-t-elle ajouté.

"Je n'ai pas demandé le plan de vol"

"J'ai fait deux trajets et cette excursion", à bord du jet, a reconnu la ministre qui a souligné ne pas avoir su, au moment de son voyage, que des mouvements de protestation avaient commencé. "Non, je ne savais pas car je n'ai pas demandé le plan de vol", a-t-elle souligné.

"Figurez-vous que quand je monte dans un avion, je ne demande pas le plan de vol", a-t-elle ironisé :

Le jet privé, un Challenger 600 de 9 places a pourtant survolé les villes de Kasserine et de Sidi Bouzid, déjà en proie aux émeutes. C'est dans cette dernière qu'un jeune marchand ambulant, Mohammed Bouazizi s'était immolé par le feu le 17 décembre dernier. Un acte désespéré déclencheur du mouvement de révolte.

"A l'avenir j'en tiendrai compte"

Pendant ces cinq jours passés dans le sud tunisien, "j'ai visité le port de Tabarka, le marché de Tabarka et des sites archéologiques", a détaillé la ministre, précisant qu'elle a voyagé au total deux fois à bord du jet privé.

Michèle Alliot-Marie a tenu à préciser que le vol du 29 décembre, à bord duquel elle se trouvait avec ses parents et son compagnon Patrick Ollier, "n'a pas été fait pour nous. Monsieur Miled avait des choses à apporter à Tabarka et nous a proposé de profiter du vol".

Enfin, la ministre a dit comprendre que les voyages en jet dont elle a bénéficié, "peuvent choquer certaines personnes". Michèle Alliot-Marie semble avoir compris la leçon : "il est évident qu'à l'avenir j'en tiendrai compte".