Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu'il voulait le croisement des fichiers S et des permis de détention d'arme, avec les amendements législatifs nécessaires, qualifiant de "dysfonctionnement" le cas de l'auteur de l'attentat manqué lundi à Paris, fiché S et propriétaire d'armes légalement.
Un plan d'action précis sous huit jours. "Des cas particuliers éclairent des dysfonctionnements organisationnels, logistiques, très pratiques", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Bruxelles, où il participe à son premier sommet européen. "J'ai demandé ce matin en conseil de défense au ministre de l'Intérieur de proposer sous huit jours un plan d'action très précis", a-t-il précisé. "Le fichier S (géré par les services de renseignement) n'a pas vocation jusqu'à aujourd'hui à être partagé avec d'autres services de l'Etat et donc, sauf cas très particulier, pas partagé par les préfectures qui octroient ces permis d'armes", a rappelé le président.
Revoir les fichiers S. "Cette situation n'est pas satisfaisante et ne nous permet pas de lutter efficacement contre le terrorisme", a-t-il estimé. "Dès hier après-midi, un télégramme a été adressé par le ministre de l'Intérieur à l'ensemble des préfets, qui leur a demandé de revoir l'intégralité des fichiers de détenteurs d'armes pour pouvoir opérer ces croisements", a détaillé Emmanuel Macron. Le président de la République a souligné que de telles procédures nécessiteraient des modifications de la loi.