Macron sur les migrants : "Jamais la France n'acceptera des déportations à travers l'Europe"

Emmanuel Macron a précisé sa position sur la politique migratoire de la France.
Emmanuel Macron a précisé sa position sur la politique migratoire de la France. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Faisant le constat d'une Europe divisée entre "progressistes" et "nationalistes", le chef de l'État s'est opposé à ceux qui veulent "mettre dans je ne sais quel camp, à ses frontières ou en son sein ou ailleurs, les étrangers".

"Jamais la France n'acceptera des déportations" de migrants "à travers l'Europe", a affirmé le président Emmanuel Macron, lundi, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles.

"Solutions de facilité". "Jamais la France n'acceptera les solutions de facilité que d'aucuns aujourd'hui proposent qui consisteraient à organiser des déportations, à travers l'Europe, pour aller mettre dans je ne sais quel camp, à ses frontières ou en son sein ou ailleurs, les étrangers" non admis en France, a souligné le chef de l'État.

" Ce sujet ne peut être réglé ni dans l'émotion qui crée la confusion, ni dans la fermeture et le repli nationaliste "

Alors que l'Europe a été secouée par une intense crise diplomatique sur la question migratoire ces dernières semaines, Emmanuel Macron a affirmé que "ce sujet ne peut être réglé ni dans l'émotion qui crée la confusion, ni dans la fermeture et le repli nationaliste". "Toute politique nationaliste de court terme ne réglera en rien la situation migratoire", a insisté le président, qui a été au centre d'une violente passe d'armes avec l'exécutif italien avant l'accord sur la gestion des flux migratoires arraché par les 28 Etats membres de l'Union européenne fin juin à Bruxelles.

Un "combat difficile" au niveau européen. Il a aussi livré sa vision du clivage qu'il perçoit comme le plus saillant au niveau européen : "La frontière véritable qui traverse l'Europe est celle aujourd'hui qui sépare les progressistes des nationalistes. (…) Ce sera difficile mais le combat est clairement posé" et sera "au cœur des enjeux de l'élection européenne de 2019", a-t-il déclaré devant les parlementaires réunis en congrès au château de Versailles.