Macron sera "naturellement" candidat si Hollande ne remonte pas dans les sondages (Collomb)

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avec AFP , modifié à
Pour le sénateur-maire de Lyon, Emmanuel Macron "apporte au gouvernement un air frais qui manquait jusqu'à présent". 

Emmanuel Macron sera "naturellement" le candidat de la gauche en 2017 si François Hollande ne remonte pas dans les sondages, a estimé mercredi le sénateur-maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, pour qui le ministre de l'Economie "est capable de réunir la France".

"Cela se fera naturellement". "Je crois que les choses vont se faire naturellement. Si au mois de décembre, François Hollande est toujours dans les sondages autour de 14-15 et qu'Emmanuel Macron est toujours aux alentours de 28-30, évidemment qu'à un moment donné il sera le candidat. Cela se fera naturellement", a déclaré Gérard Collomb sur RMC et BFMTV. "On voit bien aujourd'hui que quelqu'un comme Emmanuel Macron est en train de faire éclater le paysage, que d'une certaine manière il apporte au gouvernement un air frais qui manquait jusqu'à présent", a jugé Gérard Collomb, co-fondateur du pôle des réformateurs au sein du PS.

Mouvement "En Marche". "Ce que dit Emmanuel Macron, c'est que les partis politiques aujourd'hui se sont repliés sur eux-mêmes, qu'ils ne représentent plus exactement le pays, et donc qu'il faut retrouver ailleurs un mouvement, un rassemblement, faire en sorte que les gens portent eux-mêmes leurs idées. C'est l'idée de cette marche qu'il veut lancer", a-t-il ajouté en référence au mouvement "En marche" lancé par le ministre de l'Economie. "Ce qui fait que les Français adhèrent à Emmanuel Macron, c'est que c'est le seul qui voit que la France a changé. Tout le monde répète les mêmes formules qui étaient les mêmes il y a vingt ou trente ans. La France bouge. (...) Il est capable de réunir la France".

Des gens qui pensent en commun. Pour le sénateur-maire de Lyon, "il y a des gens qui à gauche et à droite ont une vision de la France qui est assez commune. il y a vraisemblablement une frange de la droite qui va vers l'extrême droite, une frange de la gauche qui va vers l'extrême gauche, et puis il y a des gens qui pensent en commun". "Imaginez que Macron soit élu demain, il pourrait travailler comme quelqu'un comme (Benoist) Apparu", ministre du Logement sous Nicolas Sarkozy et soutien d'Alain Juppé, a-t-il dit.