Macron nommé chanoine : pour Ferrand, le président se rend d'abord au Vatican "pour rencontrer un autre chef d'Etat"

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Richard Ferrand, le président du groupe LREM à l'Assemblée, considère la visite d'Emmanuel Macron au pape comme une visite essentiellement diplomatique.
INTERVIEW

La stalle de chanoine honoraire de la basilique de Saint-Jean de Latran que doit recevoir mardi Emmanuel Macron fait beaucoup jaser."C'est un héritage de l'histoire depuis Henri IV : le souverain puis le président de la République est chanoine honoraire de Latran, comme il est par ailleurs co-prince d'Andorre", veut rappeler Richard Ferrand, le patron des députés LREM. "Ça fait partie des titres hérités de l'histoire".

Des points communs. Le député veut surtout insister sur le caractère politique de ce déplacement à Rome : "le président de la République ne se rend pas là essentiellement pour cela, c'est pour rencontrer un autre chef d'Etat : le pape, qui est le chef d'Etat du Vatican". Outre "une passion commune pour le football", Richard Ferrand estime que le président de la République et le souverain pontife ont des vues communes. "Les deux ont à cœur de faire en sorte que chaque individu ait les capacités de maîtriser son destin", relève-t-il.

La question des migrants. Néanmoins, c'est un potentiel sujet de discorde qui devrait occuper l'essentiel de leur entretien : celui de la question migratoire, qui déchire actuellement l'Union européenne. En effet, alors que le pape prône un accueil illimité et sans condition des migrants, Emmanuel Macron a choisi de mettre en place une législation dénoncée comme restrictive par la gauche et les associations. Il espère aussi obtenir une remise à plat des règles à l’échelle européenne.