Macron en chute dans les sondages : "Il y a quelque chose d'un peu nouveau dans cette flambée d'anti-macronisme"

Edouard Lecerf, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau
Emmanuel Macron est proche du niveau de popularité de François Hollande au même moment de son quinquennat. Interrogée par Raphaëlle Duchemin, Edouard Lecerf de l'institut BVA, souligne "l'intensité" de cette impopularité.
INTERVIEW

La popularité d'Emmanuel Macron est en chute libre. Le chef de l'Etat affiche actuellement 34% d'opinions favorables chez les Français. "C’est une forme de normalisation pour Emmanuel Macron. François Hollande était à 32% d’opinions positives au même moment dans son quinquennat", rappelle Edouard Lecerf, directeur général adjoint de l'institut de sondages BVA, au micro de Raphaëlle Duchemin et Pierre de Vilno sur Europe 1.

Emmanuel Macron "perd 5 points, mais ce qui est intéressant, ce n’est pas seulement cette pente, qui n’est pas la bonne, mais aussi l’intensité" de cette impopularité, souligne-t-il. En effet, les Français qui disent avoir une très mauvaise opinion du président de la République "ont progressé de 10 points en mois. Il y a quelque chose d'un peu nouveau dans cette flambée d'anti-macronisme."

"Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont dans le même bateau." Pour le Premier ministre, Edouard Philippe, "ce n'est pas mieux". Ce dernier recule également de 5 points mais affiche 38% d'opinions favorables. "Depuis le début, on voit qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont dans le même bateau pour l’opinion", analyse Edouard Lecerf. "Lorsqu'on demande 'qu'est-ce qui vous plaît ou vous déplaît chez Edouard Philippe ?', ce qui plaît, c’est qu’il est proche d’Emmanuel Macron et il fait ce qu’Emmanuel Macron lui demande de faire. A l’inverse, ce qui déplaît, c’est exactement la même chose", précise-t-il.

>> De 12h30 à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l’émission ici

Pour conclure, Edouard Lecerf explique "qu'il y a une grille de lecture extrêmement forte qui s'est imposée" chez les Français, "celle d’une forme de distance que peut avoir pris le pouvoir aux yeux d’un certain nombre de Français, de plus en plus nombreux, à l’égard de leurs préoccupations quotidiennes."