Macron devant le Congrès : une "conception archaïque de la Ve République", estime Olivier Faure

Le chef de file des députés "Nouvelle Gauche" (ex-PS) estime que la décision du chef de l'État "symbolise le retour du pouvoir personnel".
Le chef de file des députés "Nouvelle Gauche" (ex-PS) estime que la décision du chef de l'État "symbolise le retour du pouvoir personnel". © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef de file des députés "Nouvelle Gauche" (ex-PS) estime que la décision du chef de l'État "symbolise le retour du pouvoir personnel".

Le chef de file des députés "Nouvelle Gauche" (ex-PS), Olivier Faure, a affirmé mercredi qu'en décidant de s'exprimer devant le Congrès à Versailles lundi, Emmanuel Macron "renou(ait) avec la conception la plus archaïque de la Ve République". "La décision du président de la République de s'exprimer devant le Congrès symbolise le retour du pouvoir personnel", écrit Olivier Faure dans un communiqué. 

"Effacé le Premier ministre qui se voit condamné à jouer les répétiteurs le lendemain. Escamoté le vote de confiance puisque le discours présidentiel ne peut faire l'objet d'aucun débat en sa présence ni d'aucun vote. Sous couvert de novation, Emmanuel Macron renoue avec la conception la plus archaïque de la Ve République", a-t-il ajouté.

Une "humiliation du Premier ministre". Devant la presse, Olivier Faure a ajouté que "c'est une évidence, il y a une humiliation du Premier ministre". Le président "cherche à contourner son propre gouvernement et à prendre les devants avec un Premier ministre qui sera condamné à simplement répéter le lendemain devant l'Assemblée, ce que le président aura dit la veille", a-t-il affirmé, y voyant "une façon de manager le pays qui est très particulière".

La déclaration de politique générale le lendemain. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé en sortant d'une entrevue avec le chef de l'État la décision d'Emmanuel Macron de s'exprimer devant les parlementaires réunis en Congrès. Le président s'exprimera donc dans cette enceinte la veille de la déclaration de politique générale que doit prononcer le Premier ministre Édouard Philippe devant le Parlement le 4 juillet.