Luc Chatel : "En deux mois, la droite a gagné vingt ans"

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Pour le député de la Haute-Marne, invité jeudi du micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, François Fillon a su faire la synthèse des différentes aspirations de la droite française.
INTERVIEW

Soutien de Nicolas Sarkozy, Luc Chatel, suivant les recommandations de son poulain, a choisi de rallier François Fillon à l’issu du premier tour de la primaire. Pour le député de la Haute-Marne, les positions conservatrices et libérales de François Fillon, plébiscité par plus de 1,8 million d’électeurs dimanche 20 novembre, sont révélatrice du repositionnement de la droite française.

Une droite qui s'assume. "En deux mois, la droite a gagné vingt ans dans son histoire", a-t-il estimé au micro de la matinale d'Europe 1. "C’est-à-dire qu’elle avait été incapable, ces 20 dernières années, d’assumer des débats, des différences et de le faire dignement. Nous l’avons fait ! Nous avons eu des débats de grande qualité avant le premier tour. Nous avons assumé certaines différences. Ça a plus aux électeurs, il y a eu 4 millions de votants au premier tour", estime-t-il.

La synthèse Fillon. "Il ne faudrait pas que, dans une semaine, on redevienne la droite la plus bête du monde", lâche encore l'ancien secrétaire général de l'UMP. Une manière d'attaquer Alain Juppé, qui se présente comme un candidat plus progressiste et modéré que son rival. "Je pense que François Fillon a su trouver l’équilibre et comprendre la complexité de la droite française aujourd’hui", estime l'élu Les Républicains. "Elle veut plus de liberté sur le plan économique, mais en même temps elle est fière de ses valeurs et veut les assumer".

Entendu sur europe1 :
Nos électeurs nous ont dit dimanche dernier : 'enfin, la droite arrive'

Une tribune contre Juppé. "J’ai été surpris d’entendre certains de mes amis utiliser des arguments que l’on entendait dans la bouche de nos opposants de gauche", pointe encore Luc Chatel, signataire avec 215 parlementaires d'un tribune publiée dans Le Figaro, et appelant à élever le débat suite aux attaques de lundi du camp Juppé, dénonçant la position de François Fillon sur l'avortement ou encore son projet économique. "On a l’impression que certains font campagne depuis lundi sur le thème 'au secours la droite revient', alors que nos électeurs nous ont dit dimanche dernier : 'enfin, la droite arrive'", a-t-il encore déclaré.