LR met de nouveau en garde Mariani après une tribune prônant l'"unité" de la droite

L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy plaide pour une union avec le Front national.
L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy plaide pour une union avec le Front national. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP
L'alliance avec le Front national "serait une faute pour un parti politique qui a toujours veillé à ne pas tomber dans la démagogie et l'intolérance", estime Virginie Calmels. 

Les Républicains ont de nouveau prévenu dimanche qu'une alliance avec le Front national constituerait "une faute", alors que l'ex-ministre Thierry Mariani signe avec des élus d'extrême droite une tribune appelant à l'"unité" de la droite. Le texte, publié jeudi dans Valeurs actuelles, appelle à "faire naître un grand mouvement de droite" et à ce que "chacun prenne ses responsabilités et fasse les compromis nécessaires". "Les querelles d'égo et les stratégies partisanes doivent céder devant le bien commun de la France", affirment les 25 signataires, qui appellent à "fonder une grande alliance de droite".

"La droite est majoritaire". Parmi eux, outre Thierry Mariani, Robert Ménard, élu en 2014 maire de Béziers avec le soutien du FN, et son épouse députée Emmanuelle Ménard, le député Ligue du Sud et maire d'Orange Jacques Bompard (ex-FN), les ex-ministres Charles Millon et Christine Boutin ou encore Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate). Certains signataires se sont déjà réunis le 27 mars à Angers. Ils affirment que "la droite est majoritaire dans les profondeurs de notre nation mais minoritaire lors des rendez-vous électoraux", car "elle est artificiellement divisée en partis".
"Pas tomber dans la démagogie et l'intolérance". La vice-présidente déléguée des Républicains Virginie Calmels a réagi dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche en soulignant qu'une "alliance" entre LR et le FN "serait pour (elle) bien plus qu'une erreur, ce serait une faute pour un parti politique qui a toujours veillé à ne pas tomber dans la démagogie et l'intolérance". LR et le FN n'ont "rien en commun, ni sur les valeurs, ni sur l'ambition", tant sur les sujets de l'"identité nationale", de l'Europe ou économiques, insiste-t-elle.

Sur l'immigration, "ce n'est pas parce que nous partageons le constat d'une crise migratoire et d'un affaissement de l'autorité de l'État que nous préconisons, loin de là, les mêmes solutions", fait-elle valoir, en indiquant que le président des Républicains Laurent Wauquiez dévoilera mercredi ses propositions en la matière.