Longuet "ne casse la gueule à personne"

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Aurélie Frex , modifié à
Gérard Longuet est revenu jeudi sur un épisode révélé cette semaine par le Canard enchaîné.

"Je ne casse la gueule à personne. En cour de récré, ça m’est arrivé quand j’étais gamin, depuis je me suis calmé", a lancé avec humour Gérard Longuet, jeudi sur Europe 1. Le président du groupe UMP au Sénat revenait ainsi sur un épisode raconté par le Canard enchaîné cette semaine. Déçu de ne pas s’être vu proposer un ministère, il aurait, d'après l'hebdomadaire, gratifié le président de la République d’un "tu sais que j’ai envie de te casser la gueule !".

"J’aurais préféré qu’on me dise que 'mon vieux, c’est pas possible pour tout un tas de raisons', ça m’aurait évité de rêver", commente-t-il, pas satisfait de la façon dont, pressenti pour le ministère de l’Industrie, il en a finalement été évincé. "Je n’ai pas de talent pour défendre mes intérêts personnel, je défends mieux les intérêts des autres", regrette-t-il, avant de lancer avec humour : "je le dis, et c’est la veille de la Saint-Nicolas !"

Ecoutez-le :

Car Gérard Longuet le concède : il aurait "adoré" avoir le portefeuille occupé par Eric Besson. "J'aurais aimé un portefeuille utile, une responsabilité où j’ai des compétences, Eric Besson fait un travail formidable. J'ai des idées sur le sujet, et je les lui donne gratuitement."

Le caractère de Sarkozy et la régulation de Fillon

Interrogé sur le discours de politique générale du Premier ministre, mercredi, Gérard Longuet, qui s’était pourtant déjà prononcé pour un changement de Premier ministre, salue le rôle de "régulateur" de François Fillon. "C‘est du Fillon dans le texte. Nicolas Sarkozy réforme et il fait en sorte que ça marche et que ça ne coûte pas trop (…) Il est régulateur".

Alors qu’il annonce déjà que le gouvernement bénéficiera d’ "un vote massif" de la confiance au Sénat, Gérard Longuet appelle à "accepter qu’on a un président avec un caractère fort, ça n’est pas René Coty, il faut voir la différence". Interrogé sur l’attitude de Dominique de Villepin à l’encontre du président de la République, il a répondu : "il dérape complètement sur ce point, il a oublié qu’il a été un serviteur de la République et qu’il n’a jamais été élu".