Loi Travail : Myriam El Khomri pourrait revoir la surtaxe des CDD

Myriam El Khomri.
Myriam El Khomri. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Au lendemain de la manifestation contre le projet de loi El Khomri, la ministre du Travail a confirmé que la surtaxe des CDD était "sur la table".

Invitée à dévoiler les pistes retenues par le gouvernement pour faire évoluer la loi Travail, qui sera présenté le 24 mars en Conseil des ministres, Myriam El Khomri a précisé jeudi que la surtaxation des CDD demandée par les syndicats est "posée sur la table" mais dans le cadre de "la discussion avec les partenaires sociaux sur la nouvelle convention assurance chômage". 

La question entre les mains des partenaires sociaux. Cette question "a un lien avec le projet de loi parce qu'elle vise à réduire la précarité", a ajouté la ministre sur France Info, estimant que la surtaxation de certains contrats courts adoptée en 2013 n'avait pas eu "l'effet escompté". "C'est posé, c'est sur la table, cela relève des partenaires sociaux", a-t-elle insisté. Les négociations entre syndicats et patronat sur les futures règles de l'assurance chômage viennent de commencer.

Des discussions toujours en cours. La ministre du Travail a estimé qu'il fallait "entendre" les "critiques" et les "incompréhensions" sur son projet de réforme du droit du travail, au lendemain de manifestations qui ont rassemblé plus de 200.000 personnes dans toute la France. "Il y a des critiques qui s'expriment, des incompréhensions, des doutes sur cet avant-projet de loi", a concédé la ministre sur France info, rappelant que le texte, "au conseil d'Etat", "n'a pas encore été présenté en Conseil des ministres". "Cela a été ma méthode depuis le début", a-t-elle fait valoir, soulignant qu'elle avait répondu à la pétition lancée sur internet, qui a récolté plus d'1,2 million de signatures. 

Interrogée sur l'ampleur de la mobilisation mercredi, où entre 400 et 500.000 personnes ont défilé selon les syndicats, plus de 224.000 selon le ministère de l'Intérieur, la ministre s'est refusée à rentrer "dans une bataille de chiffres".