Loi Pécresse : les étudiants toujours mobilisés, l'Unef appelle au déblocage

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le mouvement étudiant ne s'essouffle pas. De nombreuses manifestations ont eu lieu ce jeudi, 35 sites universitaires étaient encore bloqués, selon le syndicat l'Unef. Ainsi, les mesures annoncées par Valérie Pécresse pour désamorcer la crise contre sa loi sur l'autonomie des universités n'ont pas eu d'effet notable sur les étudiants. Toutefois, l'Unef appelle "les assemblées générales" à "la levée des blocages".

Lycéens et étudiants main dans la main ce jeudi. Ils ont défilé dans les rues de France pour protester une nouvelle fois contre la loi sur l'autonomie des universités. A Toulouse, entre 1.500 et 3.000 étudiants et lycéens, étaient rassemblés pour protester. A Lyon, ils étaient entre 900 et 1.500 à défiler dans les rues à la fois contre la loi sur l'autonomie des universités, mais aussi pour soutenir une lycéenne marocaine, menacée d'expulsion. A Paris, un peu plus de 2.000 protestataires ont manifesté. Et dans la capitale, le fonctionnement d'une "grosse vingtaine" de lycées a été perturbé ce jeudi.

Le syndicat Unef a appelé ce jeudi "les assemblées générales" étudiantes à "la levée des blocages et à la suspension de la grève" après consultation de ses adhérents. Dans un communiqué, le syndicat a précisé que 72,39% de ses adhérents se sont prononcés pour la suspension du mouvement de contestation et 20,53% contre. Au total, 56,49% des adhérents ont pris part au scrutin. Déjà mercredi, le syndicat estimait que les efforts budgétaires et l'encadrement formel de la loi proposés par la ministre de l'Enseignement supérieur ouvraient la perspective d'une fin de mobilisation.

Ce jeudi, selon l'Unef, 35 sites étaient bloqués ou fermés en France. Cinq ont été "débloqués" jeudi : Arras, La Rochelle, Rouen, Paris VII, Grenoble. La syndicat a condamné "toute tentative de répression dans les universités et s'est inquiété des provocations policières" à la suite de l'évacuation de plusieurs campus par les forces de l'ordre. Par ailleurs, 200 étaient perturbés dont 150 bloqués selon l'UNL (premier syndicat lycéen), 85 selon le ministère de l'Education. A Paris, le fonctionnement d'une "grosse vingtaine" de lycées était perturbé, dont plusieurs fermés administrativement.