Loi asile-immigration : Collomb défend un texte "totalement équilibré" qui "s'aligne sur le droit européen"

Gérard Collomb a vanté une loi pensée pour préserver "le rêve français".
Gérard Collomb a vanté une loi pensée pour préserver "le rêve français". © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
  • Copié
avec agences , modifié à
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a défendu à la sortie du Conseil des ministres sa loi asile-immigration, décriée pour sa fermeté.

Le gouvernement vante sa loi asile-immigration, critiquée notamment à gauche. Lors du compte-rendu du Conseil des ministres, mercredi, Gérard Collomb a parlé d'un texte "totalement équilibré" qui "s'aligne sur le droit européen". 

Une loi pour préserver "le rêve français". "Il faut accueillir, mais il faut accueillir bien celles et ceux qui doivent forger leur avenir en France de manière à ce qu'effectivement le mirage qu'ils peuvent avoir entrevu ne se transforme pas en cauchemar et que pour eux le rêve français reste demain, devienne demain une réalité", a-t-il ajouté.

Procédure de demande d'asile accélérée. Le projet de loi met l'accent sur une accélération de la procédure de demande d'asile, réduite à six mois, et prévoit également un allongement de la durée maximale de rétention de 45 à 90 jours. Les sensibilités humanistes de la majorité présidentielle, échaudées par une circulaire sur l'hébergement et l'adoption en l'état jeudi d'une proposition de loi durcie sur la rétention des étrangers, assurent croire à un projet de loi équilibré, grâce notamment aux débats à venir au Parlement au printemps.

Texte très décrié par les associations. Lundi, un rapport sur l'intégration remis au Premier ministre a permis d'incarner un volet plus social. Il préconise un doublement des heures d'apprentissage du français et une réduction des délais pour entrer sur le marché du travail. Le texte est cependant unanimement décrié par les acteurs de l'asile, associations et instances administratives, qui dénoncent des atteintes aux droits des demandeurs d'asile et à leurs conditions de travail. Des personnels de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) étaient en grève mercredi, un fait inédit depuis 2013.