Loi antiterroriste : Macron défend le texte devant le Conseil constitutionnel

Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron et Laurent Fabius à l'Élysée, lundi.
Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron et Laurent Fabius à l'Élysée, lundi. © Christophe Petit-Tesson / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
À l'occasion d'une cérémonie à l'Élysée, devant notamment Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius, le chef de l'État a loué une loi qui permet de lutter contre une "menace nouvelle et endémique".

Un moyen de défendre l'un des textes les plus importants du début de son quinquennat. Lundi, lors de la prestation de serment de la magistrate Dominique Lottin, qui remplace la ministre de la Justice Nicole Belloubet au Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron a vanté les apports de la nouvelle loi antiterroriste adoptée par l'Assemblée nationale début octobre. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de Nicolas Sarkozy, membre de droit en tant qu'ancien président, et des anciens Premiers ministres Laurent Fabius et Lionel Jospin, membres du Conseil.

"Ne pas céder sur les libertés publiques". Emmanuel Macron a d'abord salué l'expérience de Dominique Lottin, choisie par le président du Sénat Gérard Larcher (LR), qu'il a qualifiée de "personnalité reconnue du monde judiciaire" et de "grande experte de (nos) institutions". "En ces temps où nous devons sans cesse trouver la juste voie entre la protection des libertés et la sécurité de nos concitoyens, le rôle du Conseil Constitutionnel est éminent", a déclaré le chef de l'État. "Le gouvernement et le législateur veillent avec une attention plus particulière à ne pas céder sur les libertés acquises, mais à garantir aux forces de police, les voies et moyens nécessaires pour lutter contre une menace nouvelle et endémique", a-t-il ajouté.

Entrée en vigueur le 1er novembre. La nouvelle loi antiterroriste est entrée en vigueur le 1er novembre à minuit, jour de la fin de l'état d'urgence instauré au soir des attentats du 13 novembre 2015 (130 morts). Ce texte a été adopté par le Parlement à une large majorité après avoir été dénoncé comme "liberticide" par ses opposants notamment d'extrême gauche, et critiqué par des experts de l'ONU. Emmanuel Macron avait décidé de ne pas déférer cette loi devant le Conseil constitutionnel, estimant que "la qualité du travail" effectué au Parlement, avait "permis d'aboutir à un texte pleinement satisfaisant".