Lifeline : "Une solution européenne semble se dessiner", possible "débarquement à Malte", selon Griveaux

Le Lifeline attend depuis plusieurs jours en Méditerranée qu'un port européen veuille bien l'accueillir
Le Lifeline attend depuis plusieurs jours en Méditerranée qu'un port européen veuille bien l'accueillir © Hermine POSCHMANN / Mission Lifeline / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon le porte-parole du gouvernement, le navire Lifeline qui transporte 234 migrants secourus en Méditerranée pourrait accoster à Malte.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déclaré mardi qu'"une solution européenne sembl(ait) se dessiner" pour le navire humanitaire Lifeline, bloqué en mer avec 234 migrants à bord, avec un possible "débarquement à Malte".

Un débarquement à Malte ? "Le président de la République s'est entretenu hier avec le Premier ministre maltais, et à l'heure où je vous parle, une solution européenne semble se dessiner : (ce) serait un débarquement un Malte", a affirmé Benjamin Griveaux sur RTL, alors que le bateau a été interdit d'accostage sur les côtes italiennes et maltaises par les autorités des deux pays. Lundi, la ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau avait estimé que c'était à l'Italie de prendre en charge le bateau humanitaire.

 

Une équipe française pour les demandes d'asile. Assurant que la crise est "politique avant d'être migratoire", il a appelé à "réagir par l'urgence à une situation d'urgence". "La France sera prête à envoyer une équipe sur place pour traiter les demandes [d'asile] de manière individuelle", a-t-il précisé, une démarche similaire ayant déjà été entreprise lors de l'accostage du navire Aquarius à Valence en Espagne, il y a une dizaine de jours.

"L'Europe doit faire face unie, de manière coordonnée". Benjamin Griveaux a par ailleurs jugé que les questions migratoires étaient "un sujet face auquel l'Europe doit faire face unie, de manière coordonnée", avant d'avertir le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini qu'il "aura des résultats moins bons en restant seul dans ses frontières." Le porte-parole du gouvernement a confirmé que l'exécutif français profiterait du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles pour tenter d'"avancer sur cette question migratoire, à la fois sur la question des centres d'accueil fermés (sur le sol européen, NDLR), deuxièmement sur le renforcement des moyens de Frontex et donc des garde-frontières européens, et troisièmement sur le travail fait dans les pays de départ et de transit". Malgré le boycott par les pays du groupe de Visegrad d'une réunion préparatoire dimanche, Benjamin Griveaux s'est voulu "optimiste" avant le sommet à 28 de jeudi et vendredi.