Libéralisation de l'énergie : l'UFC-Que Choisir met en garde

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Il faut s'attendre à des offres publicitaires alléchantes. Dans un peu plus d'un mois maintenant, le marché de l'énergie sera totalement libéralisé. L'électricité et le gaz ne seront plus des monopoles d'EDF et de GDF pour les particuliers. Mais l'UFC-Que Choisir invite cependant les consommateurs à conserver leurs contrats de fourniture d'électricité et de gaz après le 1er juillet. Elle pointe les risques liés à l'abandon des tarifs réglementés.

Les particuliers pourront à partir du 1er juillet soit rester aux tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics et uniquement délivrés par EDF et Gaz de France, soit quitter les tarifs et choisir une offre au prix de marché proposée par plusieurs fournisseurs, dont EDF et GDF. Mais à un mois de l'ouverture des marchés de l'énergie à la concurrence, l'UFC-Que Choisir dénonce "l'inertie des pouvoirs publics qui n'ont rien prévu pour informer massivement les consommateurs sur les conséquences des choix qu'ils pourraient faire". La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies réfute cette critique, affirmant avoir mis en place avec ses adhérents, les syndicats intercommunaux propriétaires des réseaux de distribution, un site d'information grand public : www.energie2007.fr. Ce site "met très explicitement en garde les consommateurs contre les risques inhérents au changement de fournisseur", affirme la FNCCR. L'UFC-Que Choisir estime pour sa part que l'abandon des tarifs réglementés comporte "des risques d'augmentations violentes des prix", à l'image des hausses de 65% constatés pour les entreprises (marché libéralisé depuis 4 ans). Elle souligne en outre qu'en vertu de la réglementation européenne, le choix pour un propriétaire ou un locataire de souscrire une offre au prix du marché sera irréversible. En conséquence, l'association entend placer sous surveillance les marchés de l'énergie, notamment grâce à un indice des prix de l'électricité et du gaz regroupant plus de 400 profils de ménages. Etienne Guffroy (avec Reuters)