Les socialistes jouent l’apaisement

Pour François Hollande,  "Eva Joly a dit ce qu'elle avait à dire".
Pour François Hollande, "Eva Joly a dit ce qu'elle avait à dire". © REUTERS
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Frédéric Frangeul , modifié à
François Hollande et Martine Aubry ont pris acte de la mise au point effectuée par Eva Joly.

Après les remous suscités par l’attitude d’Eva Joly ces derniers jours, les socialistes ont décidé de tourner la page. "Elle a dit ce qu'elle avait à dire, et notamment sa dernière phrase, que je retiens comme la conclusion", a réagi François Hollande dans un souci d’apaisement.

"Les choses sont clarifiées"

Dans la matinée, Eva Joly avait affirmé qu’elle appellerait bien à voter pour le candidat PS s'il accédait au second tour, après avoir refusé de le dire explicitement un peu plus tôt à la radio. "Je suis toujours heureux qu’on appelle à voter pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour, et en l’occurrence le candidat socialiste", s’est réjoui François Hollande.

Même son de cloche chez Martine Aubry pour qui "les choses sont clarifiées maintenant". "Eva a repris ses propos, elle les a rectifiés, dont acte", a indiqué au micro d’Europe 1 la première secrétaire du PS, en marge du congrès de l'Association des maires de France, à Paris. "Il y a quelquefois des propos qui peuvent troubler", a commenté Martine Aubry. "L'important, c'est qu'on garde la ligne. Les Français souffrent, nous sommes là pour sortir de la crise".

Hollande veut reprendre la main

Reste qu’à l’issue de cette séquence, l’image de François Hollande a été sérieusement écornée, au point de pousser certains observateurs à s’interroger sur le leadership du candidat socialiste. "Est-il un vrai chef ?", se demande ainsi l’hebdomadaire L’Express dans son édition de jeudi. Selon le magazine, François Hollande a déjà recadré ses troupes. "Cessez les commentaires sur notre propre campagne", leur aurait-il dit.
 
 Cette reprise en main a également été mesurée par le député André Vallini, proche de François Hollande : "Il est plus grave et plus directif, notamment avec ses proches", a-t-il confié à L’Express. L’objectif est clair : transformer l’image d’un candidat hésitant en celle d’un dirigeant solennel.