"Les règles du jeu ont changé en cours de match"

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Avec la suppression de certains avantages fiscaux, Bernard Laporte prédit que les comptes des clubs vont sombrer dans le rouge.

"Les règles du jeu ont changé en cours de match", a dénoncé, vendredi sur Europe1, Bernard Laporte. Pour l’ancien secrétaire d’Etat aux Sports, la remise en cause de certainsavantages fiscaux des sportifs de haut niveau, jeudi à l'Assemblée nationale, va engendrer de graves difficultés pour les clubs qui ont déjà voté leur budget jusqu’en juin 2010.

"Certains clubs risquent même de déposer le bilan",s’est alarmé le membre du Conseil d’administration du Stade français. Pour lui, ces avantages fiscaux permettaient de garder en France certains grands joueurs professionnels, comme Sébastien Chabal ou d’en faire venir de l’étranger.

"Cela me navre encore plus quand on voit l’engouement pour le rugby depuis quatre mois, depuis l’arrivée de grands joueurs", a-t-il déploré avant d’ajouter : "Tout cela ne sera plus possible".

L’amendement adopté jeudi par les députés supprime le droit d'image collective (DIC), qui concerne 1.200 sportifs, dont 90% de footballeurs, et qui devait prendre fin à l’origine le 31 mai 2012. Ce dispositif permettait de faire passer 30% de la rémunération d'un sportif sous forme de droits d'image, totalement exonérés de charges sociales.

Bernard Laporte est également revenu sur la discorde entre Roselyne Bachelot et Rama Yade, sur ce dossier. La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, s'est en effet opposée jeudi à la suppression de cette disposition avant que sa ministre de tutelle n’invoque des arguments inverses devant l’Assemblée. "Rama Yade a donné son point de vue. Mais ce n’est pas elle qui vote", a conclu l’ex-membre du gouvernement.