Les politiques jouent l'attaque-défense

© Capture Europe 1 et Max PPP
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Charles Carrasco
L'Euro de football n'a pas laissé les politiques insensibles. Europe1.fr revient sur les petites phrases de la semaine.

Au jeu des pronostics, ce n'est pas forcément celui qui a la meilleur cote qui gagne. Le constat est le même en politique. Qui va gagner entre Fillon et Copé dans le match de l'UMP ? La gauche va-t-elle réussir à faire passer la pilule budgétaire ? A peine l'Euro de football terminé, les politiques dressent le même constat : le pays devra faire des efforts pour espérer gagner des titres.

Le Maire, le capitaine outsider. Le constat pour la droite est rude mais Bruno Le Maire n'hésite pas à le dresser. "On a connu deux défaites successives, qui sont lourdes et décevantes pour tous les militants", lance-t-il mardi sur Europe 1. L'ex-ministre de l'Agriculture se pose en alternative si François Fillon et Jean-François Copé ne satisfont pas ses attentes dans la quête du brassard de capitaine de l'UMP. "Ne sous-estimez pas ma détermination à défendre mes idées et mes convictions", prévient Bruno Le Maire qui joue l'attaque en ce début d'été.

Estrosi joue défensif. Le maire de Nice préfère attendre derrière et ne surtout pas prendre de risques. Dans le match Copé-Fillon, il choisit le match nul. Le temps de désigner le nouveau capitaine viendra. "J'ai eu un leader, je l'ai suivi pendant vingt ans. Aujourd'hui, il n'y a plus aucun leader et je n'ai pas l'intention de m'engager derrière quelqu'un", fait savoir Christian Estrosi sur Europe 1, mercredi. Nul doute que Christian Estrosi espère que Nicolas Sarkozy devienne le Zidane "salvateur" de la Coupe du monde 2006 : "si les choses tournent mal, j'ai le droit d'espérer qu'il soit le meilleur facteur de rassemblement pour éviter l'éclatement de notre famille".

Chatel veut du jeu. Sur son terrain de prédilection, l'Education, Luc Chatel n'a pas ménagé ses critiques contre le jeu de l'équipe Ayrault en matière d'école. "La concertation, c'est bien, mais l'école française a aujourd'hui besoin d'action", réclame vendredi le député UMP de la Haute-Marne, adepte d'un jeu tourné vers l'offensive.

Vallaud-Belkacem demande des efforts. Alors que la droite est déjà dans son match Copé-Fillon, le gouvernement n'a qu'un mot à la bouche pour faire passer leurs réformes : "des efforts". Comme tout club de football qui veut se mettre au parfum du fair-play financier, les plus riches de la maison France vont donc devoir se serrer la ceinture. "Les efforts seront demandés aux plus aisés, ménages comme entreprises mais aussi au secteur financier", martèle la porte-parole du gouvernement jeudi sur Europe 1.

Valls la joue collectif. Même constat pour l'ailier droit de l'équipe Ayrault qui place la volonté de justice comme priorité dans la réduction des comptes publics. "L'effort national a été illustré", clame-t-il mercredi sur Europe 1. "L'effort national est indispensable mais à condition qu'il soit compris, partagé et porté par tous", ajoute Manuel Valls, né à Barcelone et amateur du jeu catalan. Le collectif et la politique en une touche de balle, ça lui parle.

Cohn-Bendit se verrait bien sélectionneur. C'est la question qui agite tous les passionnés de ballon rond mais également les politiques. Qui pour reprendre les Bleus ? "DD" ? "Zizou" ? Et pourquoi pas Cohn-Bendit. Le député écologiste est questionné sur France 2 pour savoir si le poste l'intéressait. Il répond : "non ça ne m'intéresse pas". Mais, pour autant, il ne compte pas se priver. "Je suis prêt à donner deux ou trois conseils au prochain entraîneur. J'ai des idées là dessus, effectivement", assure le député écologiste européen.