C'est un premier pas vers la reconnaissance du métier d'infirmier... A l'instar de ce qui existe pour les médecins et les autres professions médicales, les infirmiers et infirmières vont avoir un Ordre national. Il aura notamment pour mission d'élaborer un code de déontologie et de défendre les intérêts de la profession. Le décret est paru samedi au Journal Officiel. Ils sont 450.000 concernés : professionnels, privés, publics et libéraux. Désormais, pour pouvoir exercer leur profession, les infirmiers devront s'inscrire à cet Ordre et y cotiser. Le ministère de la Santé souhaite aussi simplifier à la fois la vie des médecins, des infirmiers et des patients. Un arrêté également publié samedi prévoit que les infirmiers et infirmières vont pouvoir prescrire certains traitements ou médicaments comme des pansements, compresses, seringues, cotons... Une avancée pour ce métier qui - selon les représentants syndicaux - n'est pas reconnu à sa juste valeur. Pour eux, "c'est une profession à qui l'on demande toujours de plus en plus". Si l'on en croit les propos de Jean-Michel Elvira, le Président de l'organisation nationale des infirmiers libéraux, c'est une avancée dans la bonne direction, mais elle ne suffit pas. "Prescrire des dispositifs médicaux, sans avoir en amont une consultation infirmière je n'en vois pas l'utilité", dit-il. Avec cette évolution, explique-t-il, "on ne fait que du renouvellement de matériel et en terme de reconnaissance, ce n'est pas acceptable." Autre revendication des infirmiers : que leurs trois années d'étude soient sanctionnées par un diplôme Bac +3 et non Bac + 2 comme c'est actuellement le cas.