Les habitants de Berd'huis attendent Emmanuel Macron

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B.P. avec Hadrien Bect , modifié à
Dans le petit village de l'Orne, on attend le président de la République, qui donnera une interview à TF1 jeudi midi depuis l'école.

C'est l'agitation dans les rues de Berd'huis, petite commune de l'Orne au centre de toutes les attentions jeudi avec le passage du président de la République. Emmanuel Macron est attendu dans le village à 11h30 avant son interview par Jean-Pierre Pernault dans le journal télévisé de 13h de TF1 depuis l'école primaire.

"Il avait dit qu'il ne toucherait pas aux retraites". Et les habitants de ce village de 1.118 habitants qui a voté Le Pen au premier tour de la présidentielle avant de choisir Macron au second savent déjà ce qu'ils veulent dire au président. Il y a d'abord la hausse de la CSG, dans toutes les bouches des retraités que le reporter d'Europe 1 a rencontrés. "Dans une année, j'ai calculé, ça fait 700 euros" de perdus, témoigne une habitante au micro d'Europe 1. "Il avait dit qu'il ne toucherait pas aux retraites. Si j'étais toute seule, comment ferais-je ? Ce n'est pas possible", ajoute-t-elle.

Toujours au rayon économie, Delphine, la patronne du salon de coiffure de la rue principale, espère elle une baisse des charges. "Si on était moins taxés, je pourrais avoir une salariée", témoigne-t-elle.

 

"Il vaudrait mieux qu'il reste enfermé à l'Elysée". Christophe, lui, glisserait bien un petit mot au président à propos de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires. "Ça ne va que nous pénaliser par rapport au temps de route", assure cet homme qui travaille comme agent de sécurité au Mans, soit 140 kilomètres de trajet quotidiennement. Déjà échaudé par la hausse du diesel, il aimerait qu'Emmanuel Macron maintienne la vitesse à 90 km/h sur les routes nationales. 

Quant à François, jeune éleveur laitier, il regardera bien sûr le président à la télévision à 13h, mais il n'aurait pas été contre qu'il reste à Paris. "Qu'il vienne, c'est bien, ça fait de l'animation. Après, il vaudrait mieux, des fois, qu'il reste enfermé à l'Elysée et qu'il trouve des solutions", confirme-t-il.