Les dissidents des législatives seront exclus, prévient Hollande

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Administrator User , modifié à
François Hollande a déclaré que les membres du Parti socialiste qui se présenteraient aux élections législatives contre l'avis du parti en seraient exclus. A l'issue du Conseil national du PS, à Paris, le premier secrétaire a évoqué devant la presse les "candidats qui voulaient se porter contre les choix qui ont été faits en matière de parité ou de diversité", sans citer de nom.

François Hollande a déclaré samedi que les socialistes proposaient aux Verts un accord pour une circonscription supplémentaire, dans l'Essonne, portant à 14 le nombre de circonscriptions négociées avec les écologistes. "Ma position est ferme et implacable : ceux qui se comporteront ainsi seront exclus du Parti socialiste et ne pourrons pas avoir la moindre investiture locale pendant la période qui suivra", a-t-il ajouté. Plusieurs élus socialistes ont provoqué une polémique sur ce sujet comme Dominique Bertinotti, maire PS du IVe arrondissement de Paris, qui a annoncé qu'elle se présenterait dans la circonscription représentée par la député des Verts Martine Billard. Dominique Bertinotti a assuré qu'elle "prenait acte" de la liste des candidats socialistes aux législatives et affirmé : "Je respecterai ces décisions". Michel Charzat, député-maire du XXe arrondissement, a déclaré de son côté qu'il se présenterait contre l'avis du PS qui soutient George Pau-Langevin. "Je considère que ce type de méthode, d'égoïsme et de comportement, n'est plus compatible avec la conception que j'ai d'un parti organisé et structuré", a déclaré François Hollande. Prié de commenter les visites des anciens ministres socialistes Hubert Védrine et Claude Allègre à Nicolas Sarkozy, il a refusé de parler des personnes mais s'est demandé "comment voulez-vous que des hommes qui serviraient celui qui a été leur adversaire puissent rester membres du Parti socialiste ?". Le premier secrétaire du PS a qualifié le nouvel accord fait aux Verts d'"ultime proposition" et précisé que "si les Verts acceptaient la proposition qu'on leur fait, nous ne pourrons pas accepter la moindre candidature dissidente". Dans tous les cas, a-t-il précisé, le PS soutiendra la candidature des trois députés verts sortants, Martine Billard, Noël Mamère et Yves Cochet. Interrogé sur l'attitude du PS envers les communistes, il a répondu : "Nous ne ferons qu'un choix, ce sera de retirer nos candidats là où il y a un risque d'élimination de la gauche au soir du premier tour". Quant à François Bayrou, François Hollande a déclaré que "nous avons toujours dit que sur la base d'un accord législatif, d'un accord de gouvernement, nous sommes prêts à nous rassembler avec ceux qui le voudront" mais il a souligné que l'ex-candidat de l'UDF avait déjà répondu "en disant qu'il n'y avait pas d'alliance ni avec l'UMP ni avec le PS".