Les députés officiellement autorisés à tomber veste et cravate

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Jean-Luc Mélenchon avait expliqué que son groupe parlementaire "(rejetait) l'imposition des codes vestimentaires" qui sont "imposés" mais "qui ne sont dans aucun règlement intérieur". © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette décision devrait plaire aux députés de La France insoumise, qui avaient fait leur entrée à l'Assemblée nationale en refusant de porter la traditionnelle cravate.

Le Bureau de l'Assemblée nationale a officiellement acté le droit pour les députés de siéger sans veste ni cravate, selon une décision de la plus haute instance collégiale de la chambre basse publiée jeudi.

Aucune disposition réglementaire. Au cours d'une réunion mercredi, "le Bureau a rappelé qu'aucune disposition réglementaire ne fixant la tenue vestimentaire des députés, il n'y a pas lieu d'obliger les hommes au port d'une veste et d'une cravate dans l'hémicycle", indique le compte-rendu. Les députés du groupe La France insoumise (LFI) ont bousculé les us et coutumes en se présentant sans cravate au Palais Bourbon depuis la première séance de la législature, justifiant ce choix par un rejet des "codes vestimentaires qui nous sont imposés".

Une tenue "respectueuse des lieux". Jusque là, d'après une source parlementaire, "aucune disposition du Règlement de l'Assemblée" ne concernait la tenue des députés, l'instruction générale du Bureau fixant seulement "des règles pour la tenue du public en séance". En revanche, toujours selon cette source, dans un compte rendu d'une réunion du Bureau du 9 juillet 2008 il était précisé : "Confirmant, sur le rapport de M. le président, le port obligatoire de la cravate dans l'hémicycle, le Bureau a souhaité rappeler à tous les membres de l'Assemblée la nécessité jusque-là observée d'avoir en toutes circonstances une tenue respectueuse des lieux".

Lutte contre le harcèlement. Le Bureau a par ailleurs adopté des mesures destinées à compléter le dispositif de lutte contre le harcèlement à l'Assemblée en prévoyant notamment que "chaque collaborateur recevra une information spécifique lors de la signature de son contrat" et "un affichage relatif aux textes et aux voies de recours" dans les locaux de l'Assemblée ainsi que dans les bureaux des députés et dans leurs permanences. Il a aussi décidé de reporter la nomination du nouveau déontologue à une prochaine réunion le 2 août, qui "sera aussi l'occasion pour le Bureau d'engager une réflexion sur les réformes relatives au fonctionnement de l'Assemblée" et adopté les règles de constitution et de fonctionnement des groupes d'amitié et des groupes d'études à vocation internationale avec une liste de 148 groupes agréés.