Les autres vœux d'Emmanuel Macron à la presse

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© LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da.
Emmanuel Macron a présenté ses vœux à la presse mercredi. Et comme pour les festivals, il y a le "in", et le "off", parfois plus intéressant. Le reporter d'Europe 1 a recueilli les confidences du président après sa déclaration officielle.

Emmanuel Macron a présenté mercredi soir ses vœux à la presse. Il a annoncé la création d’une loi contre les fausses nouvelles, les fake news, en période électorale et a appelé à l’instauration d’une "saine distance" entre le pouvoir et la presse, dénonçant les "propos d’antichambre" et la "connivence". Une déclaration plutôt cocasse en vérité, puisqu’à l’issue de cette cérémonie, le président de la République s’est confié aux journalistes sur de nombreux thèmes d’actualité.

Sécurité, laïcité… les précisions du chef de l'Etat. Au milieu de la salle des fêtes, pendant une heure et demie, Emmanuel Macron, entouré d’une trentaine de journalistes avec quelques dictaphones, a pour ainsi dire improvisé une conférence de presse. Premier thème évoqué : la sécurité. "Est-ce que les peines planchers ont été efficaces quand elles ont été mises en place ? Pas tellement. Par contre, on peut prendre des circulaires pénales qui permettent d'être beaucoup plus rigoureux", a déclaré le chef de l'Etat. Le retour des peines planchers pour les agresseurs des forces de l’ordre, ce n’est donc pas pour demain.

Il a également été question de la laïcité, avec une mise au point : "La laïcité devient le mot pudique et universel pour parler d'un sujet. Ce sujet est tout à fait légitime à être posé en tant que tel, et je le poserai en tant que tel : c’est la relation entre la République et l’islam", a estimé Emmanuel Macron, très attendu sur ce thème, mais qui, pour l'heure, ne se risque pas à en dire plus.

 

Un président sur la réserve. Enfin, il a été question de la Corse, et de sa volonté d’autonomie. "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, même le soleil corse. Je pense qu'il y a des axes de travail utiles pour l'exécutif [local, ndlr] avec le gouvernement". Dans chaque réponse, entre deux poignées de main et les "bonne année", Emmanuel Macron reste prudent et n’émet aucune pique, aucune attaque personnelle. Ce que n’arrivait pas à faire son prédécesseur.