Léonetti chargé de retravailler sur la fin de vie

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avec AFP , modifié à
SANTÉ - Suite à l'imbroglio Vincent Lambert, le gouvernement a confié une nouvelle mission au député.

La loi Leonetti sur la fin ayant montré ses limites lors de l'affaire Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif que ses parents refusent de laisser mourir, le gouvernement a décidé de remettre au travail le député à l'origine de cette loi. Il a chargé les députés UMP Jean Leonetti et PS Alain Claeys de proposer des aménagements à la loi sur la fin de vie.

Une nouvelle loi avant la fin de l'année. Jean Leonetti, qui est l'auteur de la loi de 2005 sur les droits des malades et la fin de vie, et Alain Cleys devront remettre avant le 1er décembre 2014 leurs propositions, a indiqué samedi le ministère de la Santé dans un communiqué, confirmant une information de Libération. Le Parlement sera saisi "avant la fin de l'année", selon la même source.

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Le but : clarifier la situation. Si la loi de 2005 a permis "de réelles avancées", "elle reste mal connue, mal comprise et mal appliquée. Nos concitoyens aspirent à ce que leurs volontés soient pleinement respectées dans les derniers moments de leur vie", souligne le ministère pour qui "une modification de la législation est nécessaire".

Le futur texte de loi devra donc poursuivre "un triple objectif", selon le gouvernement: "assurer le développement de la médecine palliative, mieux organiser le recueil et la prise en compte des directives anticipées, définir les conditions et les circonstances précises dans lesquelles l'apaisement des souffrances peut conduire à abréger la vie dans le respect de l'autonomie de la personne".

Et apaiser les débats sur la fin de vie. "L'objectif c'est d'aboutir à un texte consensuel", a expliqué Jean Leonetti, "dans un contexte où le président de la République et le Premier ministre souhaitent que les sujets de société fassent l'objet d'un consensus". Il s'agirait de se placer "dans la continuité des lois antérieures", a encore indiqué le médecin et député des Alpes-Maritimes, soulignant que "si l'on regarde les prises de position de François Hollande, on ne va pas vers une dépénalisation de l'euthanasie".

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