L'Emission politique : Mélenchon et Philippe s'écharpent sur les ordonnances

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Jean-Luc Mélenchon était invité jeudi soir pour débattre face à Edouard Philippe dans L'Emission politique. © Capture d'écran France 2.
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M.B. , modifié à
Le leader de la France Insoumise a interpellé le Premier ministre sur les conséquences des ordonnances de réforme du code du travail, qui entraîneront selon lui la paupérisation des salariés.

On les savait irréconciliables sur le sujet, le débat qui s'est tenu jeudi soir dans L'Emission Politique, sur France 2, l'a confirmé. Edouard Philippe et Jean-Luc Mélenchon se sont écharpés sur les ordonnances de réforme du code du travail. Invité pour débattre avec le Premier ministre, le leader de la France Insoumise lui a reproché de "réduire l'intervention de l'État dans l'économie" pour moins protéger les salariés.

"Bricoler le code du travail". "Vous venez de bricoler le code du travail de façon telle que les salariés ne sont plus protégés par la loi mais abandonnés à un rapport de force qu'ils ne peuvent pas contrôler!", a-t-il lancé, sous les dénégations d'Edouard Philippe. "En Espagne, ils ont appliqué ce système et ça a donné 10% de baisse des salaires. Ce que vous allez faire, c'est tuer la consommation populaire." Le Premier ministre a répliqué sur la nécessité de "réparer le pays, le faire repartir". Et s'est agacé de l'emploi, par Jean-Luc Mélenchon, du terme "coup d'état social".

"Assumez !". "Ce que j'ai voulu dire, c'est que lorsqu'on change un siècle et demi de luttes sociales et de compromis sociaux [et qu'on emploie les ordonnances], j'appelle ça un coup de force", a expliqué le leader de la France Insoumise. Face au refus d'Edouard Philippe, l'ancien candidat à la présidentielle a encouragé le Premier ministre à "assumer" l'inversion de la hiérarchie des normes contenues dans les ordonnances. "Ce n'est pas vrai", a martelé le chef du gouvernement. "La loi continue à fixer l'ordre public en matière de droit du travail et vous savez très bien que toute une série d'accord ne pourra pas aller contre l'ordre public fixé par la loi."