Législatives : une dissidence de plus à Paris

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avec AFP

Marie-Claire Carrère-Gée, élue UMP du 14e arrondissement de Paris, a annoncé lundi qu'elle se présenterait aux élections législatives, malgré le non-soutien de son parti à sa candidature. Elle estime avoir été victime d'un "délit de mariage" lors des choix des candidats le 11 janvier dernier.

"Le président de la commission d'investiture Jean-Claude Gaudin a affirmé d'emblée et avec autorité qu'il n'était pas question de m'accorder l'investiture car je suis mariée avec Frédéric Thiriez, qui a été membre du cabinet de Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur au début des années 80", déplore Marie-Claire Carrère-Gée, dans un communiqué.
"Je ne pensais pas qu'être une femme pouvait être à ce point un obstacle, dans une circonscription gagnable pour l'UMP à Paris. Je suis scandalisée par ce viol de ma vie personnelle. Je suis scandalisée que l'UMP sanctionne avec une telle brutalité un 'délit de mariage'", s'insurge-t-elle encore contre ce qu'elle juge "indigne d'un parti moderne".

Sur les 18 circonscriptions que compte la capitale, seules cinq sont attribuées à des candidatures féminines, dont la plupart se trouvent dans l'Est parisien, acquises à la gauche.

La commission d'investiture doit à nouveau se réunir mardi pour entériner les décisions ou régler des cas encore litigieux, notamment celui de Rachida Dati qui brigue non sans remous la 2e circonscription, celle où a été investi François Fillon.