Législatives : les Ultra-marins d'Amérique peu mobilisés en début de journée

A Saint-Pierre-et-Miquelon où seuls 4.971 inscrits sont appelés à voter, la participation était de 25,19% à midi contre 20,52% en 2012 et 17,08% à la partielle de 2014.
A Saint-Pierre-et-Miquelon où seuls 4.971 inscrits sont appelés à voter, la participation était de 25,19% à midi contre 20,52% en 2012 et 17,08% à la partielle de 2014. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les collectivités ultramarines semblaient peu mobilisées en début de journée, avec une participation en baisse à midi par rapport à 2012.

Les électeurs dans les collectivités ultramarines situées en Amérique, où le scrutin pour le premier tour des législatives est organisé un jour avant la métropole, semblaient pour la plupart peu mobilisés en début de journée, avec une participation en baisse à midi par rapport à 2012, sauf à Saint-Pierre et Miquelon. Dans cet archipel au large du Canada où seuls 4.971 inscrits sont appelés à voter, la participation était de 25,19% à midi contre 20,52% en 2012 et 17,08% à la partielle de 2014. Ce scrutin avait permis la réélection de l'actuelle ministre des Outre-Mer Annick Girardin, avec 59,9% des voix au premier tour. En revanche, en Guyane le taux de participation à 12h locales était de 10,33%, au lieu de 14,48% en 2012.

8,34 % de participation en Guadeloupe à midi. Même tendance en Guadeloupe avec une participation de 8,34% à midi, contre 12,40% il y a cinq ans. En Martinique aussi, les électeurs étaient moins nombreux à se déplacer à midi, 9,51% contre 12,53% en 2012. À Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le taux de participation à la mi-journée était de 9,5%, au lieu de 11,7% en 2012. Parmi les premiers votants de la matinée à Saint-Pierre et Miquelon, où les quatre bureaux de vote ont ouvert dans la fraîcheur avec un thermomètre affichant juste 7 degrés et un vent soufflait à 80 km/heure, beaucoup sont venus "par habitude" ou "par devoir citoyen".

"Marre de ces querelles de clochers". On sentait parfois de la lassitude chez ceux qui ont "hâte que ce soit terminé" après un long cycle électoral qui a débuté l'an dernier avec les primaires et s'est poursuivi avec les élections territoriales de mars, avant la présidentielle des 23 avril et 7 mai. Parmi eux, sœur Agnès, qui avoue "en avoir marre de ces querelles de clochers". Annick Girardin y est investie par le PRG dont elle est vice-présidente et le PS, et soutenue par la République en Marche (REM) d'Emmanuel Macron. En cas de défaite face à l'un de ses quatre adversaires, elle quitterait le gouvernement.

"Faire avancer les choses". En Guadeloupe où au contraire il faisait beau et chaud, 82 candidats au total briguent un mandat de député pour 4 circonscriptions. Au Gosier, à l'école de Port Blanc, Patricia, 47 ans, a couru vers son bureau de vote dès son ouverture. "J'ai toujours rempli mon devoir de citoyen, je ne vais pas refaire le monde mais je décide en mon âme et conscience", dit-elle, tout en déplorant d'avoir à choisir entre 26 candidats. "Il y en a un peu trop, quand les gens ont le choix entre autant de personnes, c'est ça aussi qui fait l'abstention". Adnord, 24 ans, entendait voter "pour un changement de politique gouvernementale envers les DOM, notamment pour la Guyane, parce que là bas il n'y a rien!" Cependant, son choix n'était pas arrêté à quelques mètres du bureau de vote: "je ne vais pas voter pour un homme ou un parti, je vais voir quels sont les noms nouveaux et je choisirai". Pour Antonin, 58 ans, il est "important" d'aller voter: "il faut avoir des députés pour faire avancer les choses. En Guadeloupe il y a pas mal de choses différentes de la métropole, alors on voudrait équilibrer les choses".