Législatives : NKM agressée, Collard et les "feignants"

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"Allez voter bande de feignants !", a lancé celui qui affronte la marcheuse Marie Sara dans la deuxième circonscription du Gard. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Le député sortant du Gard a "engueulé" mercredi soir les électeurs FN qui ne sont pas allés voter au premier tour. Par ailleurs, un sondage laisse planer un doute sur la majorité écrasante promise à En Marche !.

Duels attendus, histoires décalées, déclarations fracassantes… Avec "L'œil des législatives", suivez chaque jour sur Europe1.fr le meilleur de la campagne.

# L’info du jour : NKM victime d’un malaise après une agression

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux législatives à Paris, est tombée et a perdu connaissance plusieurs minutes jeudi matin après une altercation avec un passant, en campagne sur un marché dans le Ve arrondissement. L'ancienne ministre, en ballottage défavorable dans la 2e circonscription de Paris face à un candidat REM, distribuait des tracts lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de "bobo de merde". NKM, déséquilibrée, a chuté sur le sol et perdu connaissance durant plusieurs minutes, sous une forte chaleur. 

Les pompiers sont intervenus, sur ce marché place Maubert, et elle a repris connaissance. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin. Après cette altercation, l'homme est parti en courant vers la bouche de métro la plus proche. "C'est votre faute si on a Hidalgo aujourd'hui comme maire" à Paris, lui avait-il dit, lançant également: "Retournez dans l'Essonne!", dont elle est députée actuellement.

Son adversaire REM, Gilles Le Gendre, a annoncé sur Twitter qu'il suspendait sa campagne : 

#Le savon du jour : Collard tance les électeurs "feignants" du FN

Pas content, Gilbert Collard. Le seul député sortant FN à se représenter - Marion Maréchal-Le Pen ayant renoncé - tenait un meeting mercredi soir au Cailar, dans le Gard, et il n’a pas hésité à "engueuler", selon son propre terme, les électeurs frontistes qui se sont abstenus dimanche dernier, lors du premier tour. "Allez voter bande de feignants !", a lancé celui qui affronte la marcheuse Marie Sara dans la deuxième circonscription du Gard. "Si tous les électeurs du Front avaient voté, je passais au premier tour", a ajouté crânement le député sortant qui pouvait compter sur la présence de Marion Maréchal-Le Pen, de passage pour soutenir son ami. C’est que l’avocat, qui voulait jouer les "casse-couilles démocratique" en 2012, a cette fois un autre objectif, pas si éloigné. "Je veux au moins pouvoir emmerder" Emmanuel Macron à l’Assemblée, a expliqué Gilbert Collard.


Législatives : Marion-Maréchal Le Pen au chevet...par Europe1fr

#La vexation du jour : Boyer se passe de Juppé

Gilles Boyer est l’un des lieutenants les plus fidèles d’Alain Juppé. Il fut même son directeur de campagne pour la primaire de la droite. Pourtant, celui qui est en fâcheuse posture dans la huitième circonscription des Hauts-de-Seine (22,85% au premier tour contre 48,03 pour son adversaire d’En Marche!, Jacques Maire), a refusé que l’ancien Premier ministre vienne le soutenir, révèle jeudi Le Parisien. Un décision qui, selon le quotidien, a vexé le maire de Bordeaux, au point que Gilles Boyer a demandé au Premier ministre Edouard Philippe, autre juppéiste historique, d’intercéder en sa faveur.

#Le sondage du jour : les Français prêts à changer d’avis ?

Et si la majorité dont Emmanuel Macron disposera immanquablement au second tour n’était finalement pas si écrasante que ça ? Un sondage publié jeudi le laisse penser. Selon cette enquête Elabe pour BFMTV, quelque 61% des personnes interrogées souhaitent que le second tour "rectifie le premier tour avec une majorité moins importante qu'attendue" favorable au président Emmanuel Macron, contre 37% qui espèrent au contraire qu'il confirme le résultat du premier tour.

Par ailleurs, un peu plus de la moitié (53%) des personnes interrogées se disent en outre "inquiètes" de voir la République en Marche et le Modem disposer d'une majorité à l'Assemblée nationale supérieure à 400 députés sur 577, tandis que 20% se disent indifférents. En revanche, cette perspective inspire de la "confiance" à 27% des Français sondés.