Législatives : ces candidats élus dès le premier tour

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Quatre députés ont été élus dès le premier tour des élections législatives © AFP / DR
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Conséquence de la forte abstention, seuls quatre députés ont été élus dès le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche, dont un nouveau venu dans l'hémicycle.

Au lendemain des élections législatives, les cartes du jeu politique sont complètement rebattues, du raz-de-marée En Marche! (LREM) à la débâcle des partis traditionnels. Mais c'est surtout l'abstention sans précédent (51%) qui fait de ce scrutin un événement historique. C'est notamment à cause d'elle que seulement quatre députés sont d'ores et déjà assurés de siéger à l'Assemblée nationale, avant même le second tour (contre 36 en 2012). Il fallait en effet recueillir 50% des suffrages et dépasser le seuil de 25% des inscrits. Pas évident quand un Français sur deux ne s'est pas déplacé. Reste que pour Stéphane Demilly, Sylvain Maillard, Paul Molac et Napole Polutélé, l'élection est déjà gagnée.

  • Stéphane Demilly, Somme, UDI

A 53 ans, Stéphane Demilly s'apprête à entamer son quatrième mandat de député. Élu sous la bannière de l'UDI depuis 2002 dans la 5ème circonscription de la Somme, il a été réélu dimanche avec 53,8% des voix. En l'absence de candidat La République en marche!, celui qui est également maire de la commune d'Albert depuis 1989 a largement devancé le candidat du Front national Loïc Grimaux (21,3%).

  • Sylvain Maillard, Paris, REM

Des quatre premiers entrants au Palais Bourbon, Sylvain Maillard est le seul "nouveau". Ce patron d'une PME d'import-export de composants électroniques, ancien chiraquien puis membre de l'UDI, se présentait sous les couleurs de La République en marche!. A 43 ans, son premier essai, dans la 1ère circonscription de Paris, aura été le bon. Sylvain Maillard, également membre du comité politique de REM et adjoint à la maire LR du 9ème arrondissement, a recueilli 50,8% des suffrages, loin, très loin devant le candidat des Républicains (17,8%).

  • Paul Molac, Morbihan, REM

Élu député en 2012 au nom de l'Union démocratique bretonne, avec le soutien du PS et des écologistes, Paul Molac rempile pour un seconde mandat. Mais cette fois, il s'est mis en marche derrière Emmanuel Macron. Dans la 4ème circonscription du Morbihan, l'élu de 55 ans a obtenu 54% des voix, près de quatre fois plus que sa concurrente LR.

  • Napole Polutélé, Wallis-et-Futuna, DVG

En 2012, l'élection législative du député de droite David Vergé à Wallis-et-Futuna avait été annulée par le Conseil constitutionnel. Lors des élections partielles de mars 2013, c'est Napole Polutélé qui avait récupéré le siège vacant de ce petit territoire d'outre-mer. Soutenu et financé par l'UMP lors de son élection, il avait rejoint le groupe PS (en tant qu'élu divers gauche, DVG) au bout de trois mois, provoquant l'ire de Christian Jacob. Cette fois, Napole Polutélé, qui a parrainé Emmanuel Macron pour la présidentielle, a été directement élu sous l'étiquette DVG, avec 50,2% des voix. Il a devancé un autre candidat DVG, Sylvain Brial (46,2%).