Le tour de chauffe de Hollande et Sarkozy

Ce qu'il faut retenir de Nicolas Sarkozy et François Hollande sur France 2
Ce qu'il faut retenir de Nicolas Sarkozy et François Hollande sur France 2 © FRANCE 2
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Hélène Favier , modifié à
VIDEO - Voici ce qu'il ne fallait pas rater de ce premier round entre Sarkozy et Hollande.

À J-6 du débat de l'entre-deux-tours, François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient les invités, jeudi soir, de l'émission Des paroles et des actes sur France 2 . Que fallait-il retenir de ce tour de chauffe ? Europe1.fr vous résume, en trois minutes chrono', l'essentiel de cette émission.

# Débat sur le débat 

D'emblée, Nicolas Sarkozy a "regretté" que l'émission n'ait pas la forme d'un débat. "Deux débats, voire trois débats, auraient été utiles", a ainsi insisté le président sortant. Peu avant, François Hollande avait, lui, réaffirmé qu'il était opposé à cette multiplication des duels. "Je souhaite un débat", il est "attendu" et "sera regardé par 20 millions de téléspectateurs sans doute et parce que ce sera le prochain président qui sortira de ce duel", a fait valoir le député de Corrèze, mettant en garde : il faut que "ce soit à la hauteur de la situation, de la crise et (...) je ne me laisserai pas entraîner au pugilat", a-t-il affirmé.

# Le Front national au coeur de l'affrontement

 François Hollande a jugé ne pas avoir "besoin de parler comme le Front national" pour tenter d'amener les électeurs de Marine le Pen (6,4 millions au premier tour de la présidentielle) à voter pour lui au second tour. Le candidat socialiste a alors défini le FN comme "un parti autorisé à se présenter et qui conteste un certain nombre de valeurs de la République". Se projetant dans les législatives, dont le FN veut faire "le 3e tour", Nicolas Sarkozy a, de son côté, précisé que les candidats de l'UMP se maintiendraient dans tous les cas, ce qui inclut de facto les triangulaires PS/FN/UMP. "Il n'y aura pas de désistement pour le Front national. Point. Et si un duel entre le FN et un socialiste, nous verrons au cas par cas. Voter socialiste ? Pourquoi pas ?", a-t-il dit.

# Quid de la "présomption de légitime défense ?

Nicolas Sarkozy a également plaidé pour une "présomption de légitime défense" pour les policiers suite à la polémique sur la mise en examen de l'un d'entre eux pour homicide volontaire en Seine-Saint-Denis. "Je suis le dernier à vouloir donner un permis de tuer à un gendarme ou à un policier (...) Mais les policiers - avec une présomption de légitime défense - seraient mieux protégés", a jugé le candidat de l'UMP. Une proposition à laquelle François Hollande "n'est pas favorable". Le socialiste a, lui, plaidé plutôt pour que les policiers mis en examen puissent bénéficier de son salaire et de ses primes "comme tout concitoyen" tant qu'il n'est pas "jugé et condamné".

# Lionnel Luca désavoué 

Nicolas Sarkozy a ensuite condamné les propos du député UMP Lionnel Luca surnommant "rottweiler" la compagne de son rival François Hollande, Valérie Trierweiler. "Je condamne, je ne m'associe en rien à ça, je suis même prêt à dire à Valérie Trierweiler, que je connais voyez-vous parce qu'elle est journaliste, que je suis désolé si elle a été blessée", a-t-il insisté."Je ne me sens pas engagé, c'est absurde, je détesterais qu'on fasse ça avec Carla, je déteste qu'on fasse ça avec sa compagne. Quand on aime quelqu'un, ce qui est le cas de Carla avec moi et de Valérie Trierweiler avec François Hollande, ce n'est pas une raison de se mettre dans le débat politique et d'être critiqué comme cela", a-t-il poursuivi. 

# Un accord Hollande-Mélenchon

François Hollande a fait un pas vers Jean-Luc Mélenchon. Le candidat socialiste serait ainsi d'accord avec l'idée d'une entente avec le Front de gauche dans les circonscriptions où le Front national est bien placé dans la perspective des élections législatives des 10 et 17 juin. "Lorsqu’il y a un risque d’élimination de la gauche, il faut nous mettre ensemble dès le premier tour, ça peut tout à fait arriver", a-t-il dit, avant de confier avoir parlé au candidat du Front de gauche après le premier tour de la présidentielle.