Le "sniper" Lefebvre prend du galon

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Hélène Favier , modifié à
Considéré comme un "cerbère de la sarkozie", un "porte-flingue", il devient secrétaire d'Etat.

Habitué des sorties polémiques sur internet, Frédéric Lefebvre se faisait très discret depuis quelques semaines. Dimanche soir, celui qui est souvent présenté comme le porte-flingue de Nicolas Sarkozy a été nommé secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la Consommation.

Son entrée au gouvernement récompense sa fidélité

Porte-parole de l'UMP depuis 2008, il dit être mobilisé 365 jours par an pour défendre la politique de Nicolas Sarkozy. Mais Frédéric Lefebvre est surtout prompt à porter le fer contre ses adversaires, socialistes comme "villepinistes" sans avoir peur d'user de formules excessives.

Ce fût le cas notamment, lorsqu'il s'était interrogé sur la santé mentale de Ségolène Royal, qui s'était excusée pour les propos moqueurs prêtés au chef de l'Etat sur le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero.

Véritable machine à déclarations, Frédéric Lefebvre a fait ses premiers pas en politique en 1987-1988 au cabinet de Jacques Chaban-Delmas, alors président de l'Assemblée nationale. Il a ensuite rejoint Nicolas Sarkozy en 1993 comme attaché parlementaire au cabinet du ministre du Budget. Il fût ensuite de tous ses cabinets ministériels, à l'Intérieur, aux Finances, puis à la mairie de Neuilly.

Son moment de disgrâce

Membre de l'équipe de campagne du candidat à l'élection présidentielle, mais en froid avec Cécilia Sarkozy, il ne rejoindra pas l'équipe de l'Elysée en mai 2007. C'est à la télévision qu'il a suivi la passation de pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, à laquelle il n'était pas invité.

Suppléant d'André Santini dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, il devient peu de temps après député quand le maire d'Issy-Les-Moulineaux est nommé secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique.

Frédéric Lefebvre, passionné d'internet, de nouvelles technologies et d'audiovisuel, a créé en 1996 une société de conseil - Perroquet institutionnel communication (Pic conseil) -, spécialisée dans le lobbying. Au moment où un débat est ouvert sur la déontologie des élus, il assure ne plus exercer de responsabilité dans cette société.