Le scrutin pour la présidence UMP, ça marche comment ?

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MODE D’EMPLOI - Bruno Le Maire, Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy briguent la tête de leur parti.

L’INFO. C’est le Jour J. Les candidats à la présidence UMP ont jusqu’à 20 heures, mardi 30 septembre, pour déposer au siège du parti leurs candidatures, accompagnées des formulaires de présentation des candidats, les fameux "parrainages". Europe1.fr vous explique le déroulement de ce scrutin, qui se tiendra le samedi 29 novembre 2014.

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Quelles sont les conditions pour être candidat ?

N’importe qui ne peut pas se présenter à la présidence du principal parti d’opposition. La Haute autorité a fixé quelques critères, à commencer par l’obligation de fournir un certain nombre de parrainages, stipulé à l’article 24 du règlement intérieur du mouvement. Un candidat doit ainsi présenter des soutiens venant d’"au moins 1% d’adhérents à jour de cotisations au 30 juin 2014, provenant d’au moins 15 fédérations différentes, sans que plus d’un dixième des signataires puissent être adhérents d’une même fédération". Soit 2.681 adhérents. Mais ce n’est pas tout. Les candidats doivent également obtenir les parrainages "d’au moins 13 parlementaires (député, sénateur, député européen)".

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Des conditions qui semblent drastiques, mais qui le sont finalement moins qu’en 2012. A l’époque, il fallait 7.924 signatures pour avoir le droit de concourir. Ce qui avait par exemple obligé Bruno Nathalie Kosciusko-Morizet et Le Maire à jeter l'éponge.

Qui seront les candidats ?

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Avant même de revenir dans l’arène et de se déclarer candidat, Nicolas Sarkozy avait déjà ses précieuses signatures. "Nous en sommes à environ 12.000", assurait son ami Brice Hortefeux dans Le Parisien, le 11 septembre dernier. "Ils sont déjà arrivés, sans que je demande rien", s'étonnait (faussement) Nicolas Sarkozy. Bruno Le Maire n’a pas non plus de souci à se faire. Le député de l’Eure a en effet assuré mardi matin sur Europe 1 avoir dans sa besace "10.000 parrainages, dont 46 parlementaires, et beaucoup d’enthousiasme. C’est bien la preuve que depuis trois mois que je suis en campagne, un mouvement s’est créé, un élan pour mettre du neuf à la tête de l’UMP". Hervé Mariton, député de la Drôme, a lui aussi tous les parrainages requis : "Oui, oui, rassurez-vous", a-t-il assuré mardi matin.

Ce sera en revanche beaucoup plus compliqué pour nombre de petits candidats inconnus du grand public : Antoine Bordier, Didier Galois, Estelle Mehal, Steeven Murat, Emmanuel Nkunzumwami, Eric Orpelière, Jean-Michel Simonian.

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Qui vote ?

Le scrutin étant interne à l’UMP, seuls les adhérents pourront élire leur futur président. Et si, depuis le retour de Nicolas Sarkozy, les adhésions ont afflué rue de Vaugirard, ils ne pourront pas prendre part au vote puisque le corps électoral est en effet circonscrit aux 268.341 adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2013 ou au 30 juin 2014.

Comment se déroule le scrutin ?

Comment ne pas reproduire le fiasco absolu de l’automne 2012, qui avait vu François Fillon et Jean-François Copé s’étriper sur la place publique ? L’UMP a tranché : cette fois, le scrutin sera électronique et le vote par procuration sera interdit. Mais si cette pratique a été efficace lors du vote interne sur les statuts du parti en 2013, elle avait connu de gros bugs lors de la primaire pour les municipales à Paris.

Dans le guide électoral du scrutin, consultable sur le site de l’UMP, il est expliqué que les électeurs recevront par courrier un code d'accès et un mot de passe. A partir du vendredi 28 novembre à 20 heures et durant 24 heures, ils pourront ensuite voter "depuis l'ordinateur de leur choix, y compris en connexion 3G par le biais d'un téléphone portable ou d'une tablette". Et pour ceux qui ne seraient pas équipés, un ordinateur sera "mis à disposition dans les bureaux de votes qui seront établis dans chacune des fédérations départementales de l’Union."

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