Le retour tranquille de MAM

MAM explique qu'elle n'est "ni tout à fait la même ni tout à fait une autre".
MAM explique qu'elle n'est "ni tout à fait la même ni tout à fait une autre". © Europe1
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Caroline Vigoureux , modifié à
Trois mois après sa démission, l’ancienne ministre est sortie de son silence. Sans rancune.

Trois mois plus tard, MAM se veut apaisée. Invitée mercredi sur Europe 1, l’ancienne ministre des Affaires étrangères a signé son retour médiatique, en s’exprimant pour la première fois depuis sa démission du gouvernement en février dernier. "Se taire pendant un certain temps, c'est toujours intéressant et positif, surtout quand on a été ministre pendant neuf ans sans discontinuer", a jugé l’ancienne locataire du Quai d’Orsay.

"Ni dans la nostalgie ni dans la rancune"

Après avoir sillonné les couloirs des ministères, MAM a pris du recul. "C’est vrai qu’il y a un moment où on a envie de souffler, de s’occuper de sa famille, de s’occuper de soi, de réfléchir aussi", a-t-elle confié, racontant que ses trois derniers mois ont été "bien remplis en matière de réflexion et de découverte". Et de poursuivre : "Il faut avoir un rythme de vie qui fasse mieux la part entre l'action et la réflexion".

"Je ne suis ni dans la nostalgie ni dans la rancune", a assuré MAM. "Je ne suis fâchée avec personne. Ça ne sert à rien d'être fâché avec qui que ce soit. Ce qui m'intéresse, c'est d'agir pour la France", a aussi ambitionné l'ancienne ministre.

"Préparer l’avenir"

Pas question donc de regarder en arrière. En février, Michèle Alliot Marie était au cœur d’une vaste polémique après avoir passé ses vacances en Tunisie, alors que la révolte arabe secouait déjà le pays. Elle avait fini par quitter le gouvernement, contrainte et forcée, sans vraiment comprendre les raisons de son éviction : "Bien qu'ayant le sentiment de n'avoir commis aucun manquement, je vous demande donc de bien vouloir accepter ma démission", écrivait-elle dans sa lettre à Nicolas Sarkozy.

Désormais, elle assure que le temps et le silence lui ont permis de "préparer l’avenir". Et promet qu’ elle n’est "ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre".