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William Galibert, édité par R.Da. , modifié à
La nomination d'un chef de gouvernement de droite pourrait pousser le PS, qui panse encore ses blessures après une défaite historique à la présidentielle, à se ressouder.

La nomination du nouveau Premier ministre n’a pas manqué de faire réagir à gauche. "Le vieux monde est de retour", a lâché Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise. Mais au Parti socialiste aussi l'arrivée d'Edouard Philippe à Matignon fait des vagues. L'ancien parti présidentiel tenait lundi soir son bureau national, rue de Solférino. Le PS tente de redynamiser sa campagne des législatives, en appelant à s'opposer à un Premier Ministre de droite, mais après l'échec cuisant de la présidentielle, rien n'a vraiment changé chez les socialistes.

Marquer la différence. L’espoir du PS c’est que l’arrivée d’un Premier ministre issu des rangs LR puisse remobiliser les électeurs socialistes. "C’est un homme de droite qui va aller chercher cette majorité", estime le sénateur socialiste de Paris David Assouline. "Il faut avoir un discours clair ou les électeurs ne comprendraient rien".

"Il faut se ressaisir parce que les électeurs aussi sont prêts à se ressaisir si nous montrons une clarté, une détermination à être utile en étant de gauche, tout simplement, face à ceux qui vont soutenir un Premier ministre qui n’a voté aucune avancée sociale de ce quinquennat, ni sociétale comme le mariage homosexuel", veut rappeler l'élu.

Un navire à la dérive ? Mais après la claque de la présidentielle, la clarté n’est toujours pas revenue à gauche. Le PS reste morcelé. Lundi soir, le bureau national était désert. "Tant qu’il n’y aura pas de ligne claire, on ne pourra pas avancer", se lamente un élu.