Le PS dénonce "l’autosatisfaction" de Sarkozy

  • Copié
, modifié à
L’interview de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro n'est qu'un exercice "d'argumentation politique", regrette François Hollande.

"Notre pays connaît la plus grave crise des finances publiques [depuis la guerre]. Affirmer : «Je n’augmenterai jamais les impôts», c’est non seulement faux, mais c’est aussi irresponsable et imprévoyant" : l’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a dénoncé vendredi matin, sur Europe 1, la "légèreté" du chef de l’Etat sur les questions de fiscalité, à propos de l’interview de Nicolas Sarkozy publiée vendredi par Le Figaro.

"Il y a un moment où on ne peut simplement faire de l’argumentation politique et de la facilité de langage", juge encore l’ancien patron du PS, sur la même ligne d’argumentation que sa successeure à la tête de la rue de Solférino. Selon Martine Aubry, interrogée sur France Inter, Nicolas Sarkozy s’est en effet livré à un exercice "d'autosatisfaction", alors qu'il est rattrapé par "l'échec absolu de sa politique" qui nous "mène dans le mur".

> Ecoutez l'intégralité de l'interview de François Hollande, vendredi matin, sur Europe 1.

Réagissant à la polémique sur la probable arrivée de Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l’Etat âgé de 23 ans, à la tête de l’établissement chargé de l’aménagement du quartier de La Défense, François Hollande juge que "c’est bien sûr le président de la République lui-même [qui est visé]". Selon lui, au-delà du sentiment de "malaise" des Français vis-à-vis de cette "promotion", c’est "l’image de la France à l’étranger [qui] peut en être froissée."

Dans son entretien avec Le Figaro, Nicolas Sarkozy estime pourtant que son fils a le droit de viser ce poste et qu'il n'y a en la matière aucune forme de népotisme : "A travers cette polémique, qui est visé ? Ce n'est pas mon fils. C'est moi [...]. Y a-t-il un âge pour être compétent ? Je souhaite le rajeunissement de nos élites politiques qui ont bien vieilli."