Le programme d'Hollande se fait attendre

François Hollande tiendra dimanche son premier grand meeting au Bourget. 10.000 personnes sont attendues.
François Hollande tiendra dimanche son premier grand meeting au Bourget. 10.000 personnes sont attendues. © MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le candidat présentera son programme jeudi, quatre jours après son premier grand meeting.

Ceux qui espéraient découvrir le projet présidentiel de François Hollande dimanche lors de son premier grand meeting organisé au Bourget devront patienter encore quatre jours.

Le candidat socialiste présentera jeudi "le projet présidentiel, le pacte présidentiel, la plate-forme présidentielle qui aura forcément un caractère précis avec des éléments chiffrés", a expliqué Manuel Valls, le directeur de communication du candidat, à la presse vendredi.

Le temps presse à moins de cent jours de l'élection présidentielle. Surtout, le temps se fait long pour un candidat qui a été désigné en octobre, lors de la primaire socialiste.

Dimanche, Hollande parlera de lui et de la gauche

Le choix peut surprendre tant le grand meeting de dimanche paraissait propice pour une telle annonce. 10.000 personnes sont attendues au Bourget pour ce premier grand rendez-vous de François Hollande avec les Français.

Mais le candidat préfère développer son "rapport à l'histoire de la gauche, sa place dans cette histoire, son rapport à la France, la manière dont il a construit sa candidature à la présidence de la République, le message qu'il veut adresser au pays, le contrat avec la nation", a détaillé Manuel Valls.

"Un programme ambitieux et volontariste"

L'opposition reproche à François Hollande à la fois de tarder à annoncer des mesures concrètes et de préconiser des actions coûteuses peu réalistes en période de crise, faisant notamment référence à ses propositions dans l'Education nationale.

"Certaines mesures doivent être étalées dans le temps et surtout, elles doivent être équilibrées", a défendu Laurent Fabius sur Europe 1, jeudi. "Ce sera un programme à la fois très ambitieux, très volontariste, et en même temps juste, pour redresser le pays", a-t-il poursuivi. "On ne peut pas dépenser d'un côté et ne pas avoir les recettes de l'autre".

Rappel à l'ordre

Mais les déclarations de l'ancien Premier ministre n'ont pas été entendues par tous dans le camp socialiste. Plusieurs élus PS, dont le porte-parole du parti Benoît Hamon, ont demandé des précisions après des propos du député Jérôme Cahuzac affirmant que les 60.000 emplois créés sur cinq ans dans l'Education seraient assurés par des redéploiements, sans nouvelles embauches, en raison de l'endettement de la France.

François Hollande et Martine Aubry ont rappelé chacun à leur devoir, dans la semaine. "La bonne version, c'est celle que je donnerai le moment venu", disait lundi François Hollande. Maintenant, on le sait, c'est pour jeudi.