Le profil type du candidat aux législatives : un homme, CSP +, âgé de 48,5 ans

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Les 7.882 candidats aux législatives sont majoritairement des hommes et ont autour de la cinquantaine. Ils sont par ailleurs pour beaucoup cadres, salariés ou exerçant des professions libérales. 

Ils sont 7.882 candidats pour 577 sièges. Un chiffre très important - en deçà toutefois du record de 2002 (8.444) - qui représente un peu plus de 14 candidats par circonscription lors des élections législatives, une moyenne qui cache de grandes disparités. Au-delà du chiffre brut, les données du ministère de l’Intérieur, qui a publié la liste définitive des candidats le 23 mai dernier, permet de dessiner le portrait-robot des candidats à la députation.

  • Plus d’hommes que de femmes

Malgré la loi sur la parité, qui contraint les partis à présenter autant d’hommes que de femmes sous peine d’amendes, les hommes restent majoritaires parmi les candidats. Ils représentent en effet 57,6% d’entre eux. En termes de parité, c’est le Parti radical de gauche qui, avec 53,23% de candidates, est le meilleur élève. Suivent La République en Marche, le Front national et le MoDem, qui tutoient la barre des 50%. C’est moins bien pour les socialistes (44% des femmes) et Les Républicains (39%).

L’hypothèse de voir autant de femmes députées que d’hommes semble encore difficile à envisager cette fois. Mais le nombre actuel de femmes élues à l’Assemblée, 155, un record sous la 5ème République, pourrait être largement dépassé.

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  • 48,5 ans de moyenne d’âge

L’âge médian des candidats est situé à 50 ans. La moitié des candidats est donc plus âgée, l’autre est moins âgée. La moyenne d’âge se situe juste en dessous, à 48,5 ans. C’est mieux qu’en 2012 (50 ans) et en 2007 (51 ans), mais il ne faut pas pour autant y voir le signe d’un renouvellement ou d’un rajeunissement tendanciels. La moyenne d’âge des candidats était en effet plus basse en 2002 (48 ans) et surtout en 1997 (42 ans).

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Si l’on compare par parti, et excepté les "sans étiquettes", ce sont les candidats de la France insoumise et ceux de la République en marche qui sont les plus jeunes, avec 46 ans de moyenne d’âge. A l’inverse, les candidats de la gauche radicale sont en moyenne les plus âgés (53,9 ans).

  • Des cadres, des professions libérales, peu d’ouvriers

En termes de catégories socio-professionnelles (CSP), ce sont les plus favorisés qui sont les plus nombreuses, et largement. On  compte ainsi 1.379 cadres ou encore 1.409 candidats exerçant une profession libérale. Les retraités sont également bien représentés, avec 1.072 candidats. A l’inverse, les ouvriers ne sont que 372 sur 7.882.

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  • Des disparités géographiques

Toutes les circonscriptions ne sont pas également disputées. Ainsi, celle de Wallis-et-Futuna ne voit que trois candidats s’affronter : le sortant Napole Polutélé (apparenté socialiste), opposé au candidat LR Hervé Delord et à Victor Brial, un candidat dissident. En métropole, c’est en Corse que se trouvent le moins de candidats : 7 seulement dans la deuxième circonscription de Corse du Sud.

C’est tout l’inverse pour la neuvième circonscription des Français de l’étranger, celle recouvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, puisque pas moins de 27 candidats se disputeront la victoire. Enfin, comme le relève Le Monde, c’est à Paris que la densité de candidats est la plus élevée, puisque 21 candidats se présentent en moyenne dans les 18 circonscriptions de la capitale. C’est beaucoup.