Le premier marié gay de France, Vincent Boileau-Autin, candidat aux législatives en Amérique du Nord

Vincent Autin Bruno Boileau
Vincent Autin (à gauche) s'est marié avec Bruno Boileau en 2013 à Montpellier, devenant le premier couple gay marié de France. © PASCAL GUYOT / AFP
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avec AFP
Le premier homme gay à s'être marié dans l'Hexagone, Vincent Boileau-Autin, est candidat aux législatives pour représenter les Français vivant en Amérique du Nord.

Vincent Boileau-Autin, premier homosexuel à s'être marié en France en 2013, mise sur une "candidature 100% citoyenne" pour représenter les Français résidant en Amérique du Nord aux législatives, a-t-il expliqué mercredi. "La France est un pays d'une modernité extraordinaire, mais c'est une modernité que l'on ne retrouve pas dans son fonctionnement démocratique", a dit ce chef d'entreprise installé à Montréal depuis fin 2016, qui se présente aux législatives "en cavalier seul".

"Les vieilles barbes de la politique". Même si Vincent Boileau-Autin salue une volonté de changement après l'élection présidentielle, "on retrouve toujours les vieilles barbes de la politique", selon lui. Pour celui qui se définit comme un "candidat libre", la parité entre société civile et partis politiques doit être mise en place à l'Assemblée nationale pour mieux représenter les divers intérêts des citoyens. "Pour moi, la diversité est le vrai PIB de la France", explique-t-il. S'il venait à être élu, il diviserait par deux son indemnité pour la partager avec sa colistière, qui pourrait siéger à sa place à l'Assemblée quand il est en déplacement. "Quand on a 2.500 euros par mois pour vivre, on est davantage confronté à la réalité du quotidien des Français", souligne-t-il en fustigeant le "quotidien doré" de certains politiciens.

Il s'avoue "petit candidat"... "À 2.500 euros par mois, les députés s'accrocheront un peu moins à leur siège", plaisante-t-il. De son propre aveu, il est un "petit candidat" dont les revendications sont parfois noyées parmi les 18 autres candidats de la circonscription, et son élection est loin d'être assurée. Mais "quel que soit le score, on bouscule petit à petit la vieille garde politique", ajoute-t-il, en souhaitant qu'à terme, la société civile soit mieux représentée dans le paysage politique français. "Quel que soit le résultat, ce n'est pas un coup pour rien", en conclut-il.