Le Maire votera Macron, n'exclut pas de participer au gouvernement si En Marche! n'a pas de "majorité claire"

Bruno Le Maire (Les Républicains) a indiqué mardi qu'il voterait pour Emmanuel Macron le 7 mai.
Bruno Le Maire (Les Républicains) a indiqué mardi qu'il voterait pour Emmanuel Macron le 7 mai. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Si Macron gagne la présidentielle, Bruno Le Maire envisage de faire partie du gouvernement dans le cas où il n'y aurait pas de majorité pour Macron, ni d'"opposition constructive". 

L'ancien ministre Bruno Le Maire (Les Républicains) a indiqué mardi qu'il voterait pour Emmanuel Macron le 7 mai, et qu'il n'aurait "aucune hésitation" à intégrer le gouvernement si le leader d'En Marche! se retrouvait sans majorité claire à l'Assemblée.

"On fait comme si l'élection d'Emmanuel Macron était acquise". "Je voterai pour Emmanuel Macron" au second tour de la présidentielle, a déclaré Bruno Le Maire sur BFMTV. "On banalise la situation politique actuelle", a-t-il regretté. "Une victoire de Marine Le Pen le 7 mai prochain est possible. On fait comme si l'élection d'Emmanuel Macron était acquise", a poursuivi le député de l'Eure, qui "pense qu'on fait une erreur profonde" à cet égard.

"Il peut diriger la France". "Bien sûr que j'ai des divergences avec Emmanuel Macron. (...) Son projet n'est pas à la hauteur de la situation, notamment en matière économique, (...) il faut aller beaucoup plus loin. Je n'ai pas aimé certaines de ses déclarations par exemple sur la colonisation qui serait un crime conte l'humanité. (...) C'était une faute. Je considère que sur la culture française, on peut avoir une vision différente de la sienne. Mais il est républicain. Il peut diriger la France. Entre Emmanuel Macron et l'extrême-droite, mon choix est fait : je voterai pour Emmanuel Macron", a-t-il développé.

"L'intérêt de la France". Comme on lui demandait s'il pourrait intégrer un gouvernement sous la présidence d'Emmanuel Macron, Bruno Le Maire a évoqué trois hypothèses : la droite battue aux élections législatives et donc dans une "opposition constructive" ; une majorité derrière Emmanuel Macron ; troisième hypothèse: une chambre "dans laquelle aucune majorité claire ne se dégage". Alors "la seule chose qui compte, c'est l'intérêt de la France" et "je n'aurais aucune hésitation". "Je ne fais pas de la politique pour mon parti, je fais de la politique pour la France". "Je refuse catégoriquement que les cinq années à venir soient perdues pour la France", a-t-il insisté, ajoutant que "la droite ne présidera pas la France mais elle peut encore la gouverner".

"On n'a pas renouvelé". Au sujet de la défaite de la droite et de son candidat François Fillon au premier tour, Bruno Le Maire, qui avait échoué au premier tour de la primaire, a commenté : "On n'a pas renouvelé les pratiques, on n'a pas renouvelé les visages, et nous sommes restés sur des projets assez semblables à ce qu'on défendait en 2007. Résultat : la défaite".  "Elle doit être souriante, la droite". "Arrêtons avec la purge, la flagellation, la dureté", "ayons un discours positif pour les Français", a-t-il conclu.