Fabien Engelmann, maire de Hayange, condamné à de l'inéligibilité

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avec AFP , modifié à
FRAUDE - Le maire FN, Fabien Engelmann a été condamné à un an d’inéligibilité par le tribunal de Strasbourg. Il a décidé de faire appel. 

Le tribunal administratif de Strasbourg a déclaré vendredi le maire FN d'Hayange en Moselle, Fabien Engelmann, inéligible pour un an à la suite d'un "manquement d'une particulière gravité" dans ses comptes de campagne. Il a décidé de faire appel au Conseil d'Etat de sa sanction. 

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Que lui reproche-t-on ? A l'audience de mardi, la rapporteure publique Guénaëlle Haudier avait notamment relevé une anomalie relative à 1.575 euros de frais de création et d'impression de tracts électoraux, que le candidat aurait omis d'intégrer à ses comptes de campagne, dont le total déclaré s'élevait à quelque 12.000 euros. La somme aurait été avancée par une colistière, son ex-première adjointe Marie Da Silva aujourd'hui entrée en dissidence. Fabien Engelmann avait plaidé qu'il s'agissait d'une "erreur technique" et non d'une "fraude" comme l'en accuse Mme Da Silva.

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Est-il obligé de démissionner ? En faisant appel, il peut conserver son fauteuil de maire, dans l'attente d'une décision de justice définitive. Le tribunal de Strasbourg "l'a ainsi déclaré inéligible pour une durée d'un an (...) à compter de la date à laquelle son jugement revêtira un caractère définitif", c'est-à-dire une fois épuisées toutes les voies de recours.

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Ancien syndicaliste CGT. Fabien Engelmann, 35 ans, ancien syndicaliste CT rallié au Front national, avait fini en mars en tête du second tour des élections municipales avec 34,7% des suffrages devant le maire socialiste sortant, Philippe David, à l'issue d'une quadrangulaire.

Une deuxième affaire pour le FN. C'est la deuxième fois qu'un tribunal épingle un édile du Front national (FN) depuis la percée effectuée par le parti de Marine Le Pen aux élections municipales de mars, qui avait fait tomber 11 villes dans son escarcelle. Mi-octobre, la justice avait annulé l'élection municipale du Pontet (Vaucluse), pour des soupçons de fraude au second tour du scrutin remporté d'infime justesse par le candidat FN, Joris Hébrard.

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