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Maxence Lambrecq, édité par Romain David
L'exécutif et une partie de la majorité se rassemblent, un an après la nomination d'Edouard Philippe à Matignon, de quoi nourrir les critiques alors que la mobilisation des cheminots, notamment, se poursuit.

C’est un anniversaire qu'ils ne veulent pas laisser passer. Un an jour pour jour après la nomination d’Edouard Philippe à Matignon, les ministres, les parlementaires et les cadres de la majorité vont se retrouver mardi soir pour une fête d’anniversaire organisée par le parti présidentiel dans un bar parisien du 10ème arrondissement. Mais célébrer ce premier anniversaire, alors que la grogne sociale reste vive en France, est un pari risqué pour l'exécutif.

Prise de parole d'Edouard Philippe. En effet, cette fête, qui n’apparaît dans aucun agenda officiel, devait rester secrète. Et pourtant, la plupart des ministres et le Premier ministre lui-même seront au rendez-vous. Le chef du gouvernement prendra la parole, alors qu’il y a quinze jours, invité d’Europe 1, il rejetait encore cette hypothèse. "Je me sens pas du tout dans l’état d’esprit de célébrer un anniversaire. Je me sens dans l'état d'esprit d'une très grande concentration. Les célébrations, c’est pas trop mon truc", expliquait-il, sur fond de grogne des cheminots.

Le souvenir de La Rotonde. "Mais, ce soir, ce n’en est pas une", tente auprès d'Europe 1 un pilier de la majorité. "Ni champagne, ni gâteau d’anniversaire, juste l’envie de se retrouver dans un bar", fait-on valoir. Personne n’a oublié le Fouquet’s, et encore moins La Rotonde où le candidat Macron fêtait sa qualification au soir du premier tour, avec des stars du show-buiz. L’image avait choqué.

250 invités. Mardi soir, il ne s'agira que d'un apéro à huis clos, mais qui peut toutefois laisser des traces, marquer une déconnexion et nourrir l’opposition. Tous les participants cherchent donc à minimiser l’événement, qui devrait tout de même rassembler 250 personnes. Soit tous les acteurs du pouvoir, sauf celui qui en a la clé, et qui devrait sagement rester à l’Elysée.