Le gouvernement tient à éviter les couacs

Manuel Valls, nommé à l'Intérieur, s'est enfermé dès mercredi soir pour travailler à la composition de son cabinet et à son discours de passation de pouvoirs.
Manuel Valls, nommé à l'Intérieur, s'est enfermé dès mercredi soir pour travailler à la composition de son cabinet et à son discours de passation de pouvoirs. © MAXPPP
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avec Thierry Guerrier , modifié à
Une consigne de discrétion a été donnée mercredi soir aux nouveaux ministres.

Ce n'est pas un ordre, mais plutôt un conseil pressant. Une consigne claire a été transmise mercredi soir aux nouveaux ministres : la discrétion s'impose pour éviter les couacs, selon les informations du Buzz politique d'Europe 1. Pas d'interdiction absolue de parler, mais les membres du gouvernement sont incités à faire "les choses dans le bon ordre".

Certains nouveaux ministres ont d'ailleurs décidé de suivre ce conseil à la lettre, annulant des rendez-vous pour des interviews matinales jeudi, prévues à la radio ou à la télévision. En clair, ils sont incités à organiser d'abord leur passation de pouvoirs et leur cabinet, et à attendre le premier conseil des ministres jeudi après-midi avant de s'exprimer.

Valls et Filippetti jouent le jeu

Manuel Valls, nommé à l'Intérieur, a ainsi décidé de jouer le jeu et s'est enfermé, dès mercredi soir, avec ses collaborateurs pour téléphoner et composer son cabinet. Autre tâche au programme : la rédaction de son discours de passation de pouvoirs, prévue dans la cour du ministère à 11 heures, et que Manuel Valls souhaite "court, sobre et très républicain".

Aurélie Filippetti, la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, s'est elle aussi préparée à la cérémonie qui devait se dérouler rue de Valois, à 10 heures. Normalienne, agrégée de lettres classiques et férue de littérature, cette descendante de mineurs lorrains n'entend laisser à personne le soin d'écrire son allocution.

Les ministres débutants semblent, pour l'instant, plutôt disciplinés. Il faut dire qu'ils ont aussi en tête la règle édictée par leur chef : "ceux qui seront battus aux législatives devront démissionner". Pour bien commencer, ils ont donc tout intérêt à éviter les fausses notes.