Les derniers efforts du gouvernement pour la loi Macron

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Antonin André et , modifié à
LOBBYING - Les ministres rassemblent leurs troupes à 24 heures du vote sur la loi Macron. 

J- 1 pour Emmannuel Macron. Après trois semaines de débat, l'Assemblée nationale se prononce par un vote global mardi sur le controversé projet de loi Macron qui, entre autres, réforme la profession de notaire et assouplit les règles sur le travail du dimanche. Et dans les dernières 24 heures, les ministres donnent un dernier coup de collier pour essayer de convaincre les députés encore sceptiques.

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Encore 40 frondeurs ? Depuis dimanche, les services du Premier ministre se sont lancés dans un comptage minutieux des voix. "Il y a encore du boulot", nous confie un proche de Manuel Valls. Et les frondeurs concentrent évidemment les angoisses du gouvernement avant le vote de la loi. Une quarantaine de rebelles socialistes hésiteraient encore entre vote contre et abstention.

Trouver des moyens de les convaincre. Pour essayer d’amadouer les frondeurs, le gouvernement a mené un habile travail de sape en les associant notamment au travail parlementaire. L'un d'entre eux a même été nommé rapporteur spécial de la loi. Le ministre des Relations avec le parlement, Jean-Marie Le Guen, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron mais aussi les services du Premier ministre passent encore des coups de fils aux uns et aux autres pour essayer de les convaincre. Manuel Valls a d'ailleurs appelé à la "responsabilité", lundi sur RTL. "Quand on est parlementaire de la majorité, député socialiste, on s'abstiendrait ? On voterait contre ce texte ? Non", a sèchement répondu le Premier ministre. 

"Un vote pas anodin". "Voter contre un texte emblématique de la présidence Hollande quand on est dans la majorité, ça n'a rien d'anodin", prévient un ministre qui met en garde contre les postures politiciennes dans le contexte post "11 janvier". Selon les derniers pronostics,  les frondeurs les plus remontés prêts à voter contre le texte ne seraient pas plus d'une vingtaine. Pas suffisant pour barrer la route de la loi Macron…