Le gouvernement présente un "plan d'action pour la petite enfance"

Le gouvernement entend favoriser la formation continue des assistantes maternelles.
Le gouvernement entend favoriser la formation continue des assistantes maternelles. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le "plan d'action", présenté mardi, prévoit notamment une réforme de la formation des professionnels de la petite enfance.

Un "plan d'action" visant à structurer davantage les métiers de la petite enfance a été présenté mardi par la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol.

Un tronc commun de formation. Il prévoit de fonder une "identité commune" aux divers professionnels de la petite enfance, en réformant leur formation où sera intégré un tronc commun, prenant en compte les enseignements les plus récents en matière de développement du jeune enfant. Des modules formeront les étudiants à la lutte contre les stéréotypes de sexe ou encore au repérage et à la prévention des violences familiales.

Dès septembre 2017, les étudiants qui rentreront en formation de CAP petite enfance et d'auxiliaire de puériculture suivront les nouveaux modules, a précisé Laurence Rossignol, lors d'un point de presse. La nouvelle formation pour la catégorie des éducateurs de jeunes enfants devrait pour sa part être prête pour la rentrée 2018.

Favoriser la formation continue. Le gouvernement entend également favoriser la formation continue des assistantes maternelles, avec notamment la poursuite du développement des Maisons d'assistantes maternelles, qui leur permettent d'exercer leur activité dans un même local et où la formation peut être mutualisée.

De grands principes. Le plan prévoit la publication au premier trimestre 2017 d'un "texte-cadre national" qui définira les grands principes de l'accueil du jeune enfant et établira le socle de valeurs communes. Une journée nationale des professionnels de la petite enfance se tiendra début 2017 pour présenter les premiers résultats du plan.

Un nombre de place insuffisant. Selon le ministère, un budget de 2,9 milliards d'euros est consacré chaque année depuis 2012 à l'accueil collectif de jeunes enfants, comparé à 2,1 milliards en 2011. L'Union nationale des associations familiales (Unaf) a apporté son soutien à ce plan d'action, tout en regrettant dans un communiqué que le nombre de places ne suffise pas à couvrir les besoins des familles. L'objectif du gouvernement était d'accroître de 20% en cinq ans le nombre de places d'accueil de jeunes enfants : 100.000 places de crèches, 100.000 places chez des assistantes maternelles et 75.000 places en écoles maternelles. Selon Laurence Rossignol, "70.000 nouvelles places de crèches ont été ouvertes" en quatre ans. 

Depuis 2015, l'aide à l'investissement accordée aux communes, confrontées à des difficultés financières, a été majorée. Mais, selon la ministre, "certaines collectivités locales ont fait le choix politique de ne pas ouvrir de nouvelles places de crèches".