Le gouvernement maintient Thévenoud sous pression

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
Manuel Valls "ne comprend pas" que le député épinglé pour ses ennuis fiscaux ne démissionne pas de son mandat.

Thomas Thévenoud s'accroche à son mandat. L'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce, évincé du gouvernement et du PS pour des retards de déclarations de revenus et de paiements au fisc, ne renoncera pas à son siège de député, a-t-il fait savoir mardi soir. Pourtant, le gouvernement a continué mercredi à faire monter la pression. "Je ne comprends pas qu'en responsabilité et en conscience, il reste aujourd'hui membre de cette Assemblée", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls, mercredi, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Je considère que son vote, s'il est positif, ne peut pas être comptabilisé dans le vote de confiance que je demanderai", a ajouté Manuel Valls.

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Plus tôt, Ségolène Royal avait, elle aussi, estimé qu'il devait démissionner. "Je pense qu'il n'a pas sa place à l'Assemblée nationale", a déclaré la ministre de l'Ecologie à la sortie du Conseil des ministres, ajoutant que "ceux qui font la loi doivent se l'appliquer à eux-mêmes". "On est censé défendre les plus démunis, lutter pour la justice sociale, pour la justice en général, pour l'exemplarité publique", a-t-elle dit. "Comment voulez-vous demander ensuite à des citoyens qui ont du mal à joindre les deux bouts de payer leur contribution à la solidarité nationale si ceux qui ont les moyens de payer et ceux qui en plus doivent donner l'exemple ne le font pas ? Donc ils doivent en tirer les conséquences".

"Il n'est plus au parti socialiste, il n'est plus au groupe socialiste, il sera redevable devant ses électeurs. Il ira voir, je ne doute pas du résultat", a pour sa part déclaré le ministre du Travail, François Rebsamen, sur RTL. "Les brebis galeuses, il y en a partout. Là il y en a une, c'est vrai", a-t-il également estimé.

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